Wellington est une ville qui intéresse de plus en plus de Français. Notamment ceux qui souhaitent partir très loin. Il serait d’ailleurs difficile de faire plus éloigné de la France, puisque la capitale néo-zélandaise se situe à environ 19 000 kilomètres de notre doux pays ! Après des interviews d’expatriés comme « Vivre à Rio« , « Vivre en Nouvelle-Calédonie » ou encore « Vivre en Thaïlande« , partons vivre à Wellington !
Vivre à Wellington
Bonjour Chloé, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Chloé et je suis une Picto-charentaise de 25 ans. Je suis diplômée d’une Licence Sciences de l’Information et de la communication. D’un côté Community Manager et rédactrice web freelance et de l’autre Chargée de Communication. Je suis aussi Blogueuse Mode & Lifestyle (Daily about Clo) à mes heures perdues et quand il me reste un peu de temps je crée des bijoux.
Pourquoi es-tu partie vivre en Nouvelle-Zélande ? Pourquoi Wellington ?
J’ai toujours eu envie de voyager, un peu comme tout le monde je pense, mais je n’avais pas encore trouvé le bon moment pour me lancer dans cette folle expérience. Après mes études et un bagage scolaire, je me suis sentie (enfin) prête pour partir. J’avais besoin de me prouver un certain nombre de choses. Et puis, une opportunité s’est présentée, alors j’ai décidé de la saisir. Une cousine française expatriée en Nouvelle-Zélande et plus particulièrement à Wellington m’a proposé de la rejoindre. J’ai un peu réfléchis, puis je me suis lancée dans les démarches et en novembre 2013 je partais. Ce n’est pas le genre d’opportunité qui se présente deux fois.
Ce n’est pas le genre d’opportunité qui se présente deux fois.
Le choix de Wellington, s’est imposé naturellement puisque c’est ici que ma cousine habitait.
Peux-tu nous présenter cette ville ?
Wellington, c’est la capitale de la Nouvelle-Zélande et pourtant cette charmante ville à plutôt des airs de petite ville provinciale. Tout se fait très facilement à pied même quand on n’est pas très sportif ! Attendez-vous quand même à grimper un peu et à subir quelques tremblements de terre, ou tempête. Wellington est surnommée « Windy Welli » en raison du vent ! C’est une charmante ville, où il est relativement facile de s’adapter.
Où as-tu habité dans la ville ? Pourquoi ce quartier ?
J’ai d’abord habité dans un joli quartier « The Crescent, Roseneath » avec une belle vue sur Oriental Parade et toute la baie de Wellington. Pour les plus chanceux, les maisons comportaient un ascenseur, pour nous rendre à la nôtre, une petite séance de sport s’imposait chaque jour du fait des 66 marches : la vue se mérite !
En janvier, j’ai déménagé dans le centre ville, dans le quartier de Cuba Street. Cuba street c’est un des meilleurs spots de la ville (restaurants, bars, culture, etc.).
As-tu vécu un choc culturel important ?
Je ne peux pas parler de choc, néanmoins certaines choses font réfléchir. Les Néo-Zélandais, sont un mix entre les Anglais (mode de vie, style vestimentaire) et les Américains (éducation des enfants, nourriture). Ils sont très généreux, gentils et ouverts. C’est tellement plus agréable que le pessimisme ambiant des Français.
Côté nourriture, étant épicurienne, je ne peux pas dire qu’ils sont très forts dans ce milieu, toutefois il suffit de tester et on finit par trouver de très bonnes adresses.
Qu’est-ce qui t’a le plus plu dans ta nouvelle vie ?
Ce sentiment de liberté et de sécurité. Pouvoir se promener en ville à n’importe quelle heure du jour et de la nuit sans avoir à se préoccuper si quelqu’un nous suit. Les gens se fichent des autres, ils vivent leur vie et sont heureux comme ça. Ce n’est pas pour rien, que Wellington est surnommée « The coolest little capital in the world » ! Sortir de sa zone de confort, ce n’est pas évident mais ça fait vraiment du bien ! On apprécie davantage ce que l’on a.
Ce n’est pas pour rien, que Wellington est surnommée « The coolest little capital in the world » !
A l’inverse, qu’est-ce que tu n’as pas trop apprécié ?
En tant que véritable épicurienne et blogueuse mode, je dirais deux choses : la mode et la nourriture. Certes, je vivais confortablement et j’adore manger donc c’était forcément mon poste de dépense numéro 1. Mais pour les autres, je sais que c’était souvent dur. La facilité c’est d’acheter des choses grasses et pas chères. Mais ça n’a pas été mon crédo.
Et en ce qui concerne la mode, j’ai passé mon tour. Tout est court, moulant, ou très haut et flashy ! Ils osent, mixent, mélangent et associent des choix pas toujours judicieux à mon goût.
Il y a-t-il eu des difficultés d’adaptation dans ta nouvelle vie ?
Au début, la langue. C’était difficile de se faire comprendre ou bien de comprendre les gens. Mais dans l’ensemble, je me suis plutôt bien adaptée et j’ai tenu bon mon objectif, rester un an.
Alors, tu as préféré vivre en Nouvelle-Zélande ou en France ?
Je dirais que je me suis bien faite à la vie Néo-Zélandaise et qu’il a été très dur de se (ré)adapter à la vie française. L’administration, le décalage avec certaines personnes, l’ouverture d’esprit, le côté stressé… Ça ne me manquait pas du tout ! Mais comme tout Français qui se respecte, mes amis, ma famille, et le reste m’ont quand même un peu manqué. C’est cliché mais c’est vrai.
Comment est le marché du travail là-bas ?
Pour les jobs dans le bâtiment et la restauration, si l’on est expérimenté c’est simple (et que l’on parle anglais). Pour les autres, il faut soit avoir de l’expérience soit un coup de chance. La restauration est un secteur hyper concurrentiel. Les Allemands, Américains, Australiens sont très nombreux.
Tout dépend le genre de travail que l’on souhaite effectuer. A titre d’exemple, si vous avez de l’expérience dans un secteur apprécié vous trouverez facilement. (Boulangerie, chef de partie, pâtissier, etc.)
Les contrats sont très différents de la France, on est payé à la semaine et le turn over est important.
Et le coût de la vie en Nouvelle-Zélande, est-il vraiment élevé ?
C’est une île, ce à quoi j’aurai tendance à répondre que c’est cher. Et si l’on souhaite manger français, il faut casser sa tirelire. Mais un vrai camembert, ça se mérite !
Concrètement, combien faut-il gagner pour avoir un bon confort de vie à Wellington ?
Par semaine, avec $500 on peut s’en sortir. Bien sûr, ça ne permet pas de sortir tous les soirs, mais on peut vraiment se faire plaisir. Tout dépend, le quartier où l’on habite et ce que l’on fait, mais pour l’avoir vécu c’est faisable.
Les températures ne sont pas trop extrêmes en été/hiver ?
La Nouvelle-Zélande est proche du pôle sud, l’été n’est pas très chaud (par contre, méfiez-vous du soleil qui tape très fort), mais l’hiver il y fait vraiment froid. Le décalage des saisons est un peu bouleversant. Porter des bottes en plein mois de juillet, c’est étrange surtout lorsque l’on voit les photos des barbecues de nos amis français 😉 Il fait surtout froid dans l’île du sud, à cause des montagnes.
Et les locaux, qu’en penses-tu ?
Les Néo-Zélandais, sont vraiment des gens très sympathiques, accueillants et gentils. Aucun problème de relation, ni même de sécurité.
Penses-tu retourner en Nouvelle-Zélande un jour ?
Sans hésitation oui, parce que j’y ai laissé des amis et beaucoup de souvenirs. J’ai envie de voyager davantage la prochaine fois. Dès que je trouve quelqu’un pour m’accompagner, j’y retourne !
Quand conseilles-tu de s’y rendre pour un séjour ?
En été, c’est-à-dire de décembre à février quand les températures sont plus agréables. Et n’oubliez pas que c’est l’inverse de la France. Il fait plus chaud au nord qu’au sud.
Un dernier mot, un dernier conseil ?
Après cette expérience, j’encourage tout le monde à partir, oser sortir de sa zone de confort, rencontrer des profils divers et variés, enrichir son réseau, vivre une expérience enrichissante en termes de culture, d’ambitions personnelles et professionnelles. Et puis bien sûr, pour voyager ! Les paysages sont si beaux, c’est difficile de résister à tant de beauté.