Partir étudier en Australie : tous les conseils pratiques

Bonjour ! Moi c’est Alice, j’ai 23 ans, passionnée de voyages et de découverte de nouvelles cultures (grâce à ma maman agent de voyage par le passé). J’aimerais te partager mon expérience d’un an en Australie ! Je suis partie étudier en Australie en échange à La Trobe University à Melbourne pour ma troisième année de licence en information communication.

  Cet article a été écrit par Alice  ! Une voyageuse de la communauté Votre Tour du Monde. Merci à elle pour sa contribution 🙂

etudier en australie

Préparation voyage

Mon voyage s’est préparé longtemps en amont, car je souhaitais mettre de côté et j’ai donc fait un service civique et je suis retournée chez mes parents afin d’économiser au maximum avant de partir.

Visa

Concernant le visa, j’en ai eu un pour les études, les démarches ont été facilitées avec mon université française et celle en Australie, qui m’ont indiqué les différentes étapes à suivre. Il m’a couté 520€ environ. J’ai dû remplir un questionnaire en ligne (un peu comme les États-Unis pour l’ESTA), mais rien de très compliqué. Et j’ai également dû rédiger une lettre expliquant ma situation : que je venais dans le cadre de mes études, stipulant que je ne voulais pas rester en Australie illégalement après mes cours en université et la période de validité de mon visa. Ils ne rigolent pas en Australie !

Pour obtenir ton visa, tu dois aussi justifier d’un billet aller-retour et de plus de 2500 € de fonds disponibles sur un compte bancaire. Le gouvernement Australien te demande ceci afin de s’assurer que tu disposes de fonds nécessaires pour vivre sur place pendant un petit laps de temps avant de trouver un travail, par exemple. Le billet aller-retour, c’est aussi pour vérifier, qu’une fois de plus, tu ne comptes pas t’installer illégalement sur le territoire.

Assurance

L’université me demandait également de prendre une assurance obligatoire pour m’inscrire, j’ai opté pour l’OSHC, c’était 350€ par an. La bonne nouvelle c’est que tu peux être remboursé des mois où tu n’es pas sur le territoire Australien (si tu rentres avant 12 mois par exemple !). 350€, c’est un coût mais lorsque l’on voit le prix du moindre petit soin hospitalier en Australie, on se dit que ça vaut la peine !
Petite anecdote, une semaine avant la rentrée officielle, on a eu une « orientation week » pour s’intégrer et lors d’une balade en ville, organisée par l’université pour découvrir Melbourne, une amie Danoise s’est cassé une cheville (la poisse !). Elle a dû avancer les frais (considérables, même juste pour prendre rendez-vous chez un généraliste, alors imaginez pour un radio de la cheville, frais d’hospitalisation pendant 1 semaine…) mais environ 90% des soins lui ont été remboursés, comme quoi !

Retrouvez l’article complet pour choisir la meilleure assurance ici : Quelle assurance choisir en voyage ?

Vaccins

Je n’ai pas fait de vaccins spéciaux, mais un check-up médical auprès de mon médecin généraliste afin de faire aussi des soins dentaires, optiques avant de partir pour être équipée, puisque les soins à l’étranger coûtent souvent un bras ! J’ai également constitué une trousse de secours assez basique avec un peu de tout vu que je souhaitais voyager dans les alentours, en Asie par exemple.

Monnaie

Concernant la monnaie, le dollar australien, j’ai préféré changer de l’argent auprès de ma banque avant de partir et j’ai bien fait ! N’ayant pas d’adresse directe sur place en arrivant, ouvrir un compte en banque était fastidieux.

Je connaissais un couple d’amis de ma famille à Cockatoo, 1 h en voiture du centre de Melbourne et j’avais choisi d’y rester 1 semaine, le temps de faire les démarches. (Au final, je n’y suis pas restée autant, car la distance n’était pas pratique et j’ai pris donc 1 mois d’AirBnb avant de trouver une colocation qui me convenait.)

Petite aide : se créer un compte Transferwise pour faire des virements gratuits est très utile ! Il y a plein d’autres applications 🙂

Retrouvez l’article complet pour choisir la meilleure banque ici : quelle banque choisir en voyage ? 

Budget à prévoir

Pour ma part, les frais d’université étaient pris en charge, car c’était un échange, et j’ai donc uniquement payé l’inscription à mon université française.

Concernant le coût de la vie, les produits de la vie quotidienne sont assez chers vu qu’ils sont importés. Les loyers sont également très élevés et beaucoup d’étudiants choisissent d’être en colocation. Pour ma part, je payais 600 € (chambre partagée avec mon copain, lui aussi payait 600 €) par mois en colocation, sachant que nous étions 5 (un couple franco-colombien, un colombien et nous) dans une grande maison avec jardin, assez proche du centre.

Les transports à Melbourne sont également très chers, mais la carte MyKi peut disposer d’un tarif étudiant. Elle est indispensable et rentable, puisque les contrôles sont fréquents et les amendes très élevées.

Pour les billets d’avion, j’ai choisi de prendre un billet aller (en choisissant mes escales pour couper le voyage : Genève — Amsterdam — Denpasar [Bali, escale de 2 nuits] – Melbourne) et un retour dit « open », modifiable 2 fois. Le tout m’a coûté 1500 €.

Je suis partie avec des économies de côté environ 10 000 € et je ne regrette pas, je pouvais vivre avec 1200 € par mois à peu près. J’ai pu pleinement profiter, étant étudiante, je ne pouvais pas avoir un job étudiant vu les horaires que j’avais avec les cours.

Il faut justifier d’un billet aller-retour + de 2500 € de fonds disponibles sur un compte bancaire pour obtenir son visa.

Quelle ville choisir pour étudier ?

Melbourne ou Sydney sont pour moi les meilleures villes où faire un échange si vous souhaitez ne pas vous ennuyer. L’ambiance étudiante est au rendez-vous, les infrastructures permettent de bien étudier et il y a toujours quelque chose à faire. Les réseaux d’étudiants internationaux y sont également bien développés, et il existe de nombreuses universités selon les domaines d’études. Par exemple, la mienne dispose de 7 campus : un au centre de Melbourne, un autre en banlieue de Melbourne (celui où j’étais, le plus grand, comme un campus américain), un sur Shepparton et un à Albury (vers Canberra), un à Mildura et un à Bendigo (plus dans les terres) et enfin un dernier à Sydney.

Si vous préférez les petites villes, Brisbane semble être un bon compromis, puisqu’elle offre tout de même une bonne université « University of Queensland » et une belle situation géographique.

Retour d’expérience

Melbourne est une grande ville, mais son ambiance ressemble à celle d’une capitale européenne : très cosmopolite. On s’y sent bien, en sécurité, ni trop grande, ni pas assez. Je ne regrette pas d’avoir choisi ce point de chute, il y a toujours une activité à faire : musées, manifestations, expositions, concerts…

Pour l’anglais, c’était très difficile de comprendre les Australiens, car autant mes professeurs durant mes cours que les commerçants ont un accent très spécial. Ils n’articulent pas et utilisent beaucoup de slang (argot) comme nos expressions françaises.

J’ai également rencontré de très belles personnes avec qui je suis encore en contact aujourd’hui après 2 ans et je suis très heureuse de cette expérience. Le réseau de Français en Australie en général et aussi sur Melbourne est très puissant, à tel point que la première fois que j’ai pris le métro (appelé train), j’ai entendu parler français et je me suis demandée si j’étais vraiment en Australie ! J’ai même retrouvé un ami du collège en année sabbatique sur Melbourne au détour d’une rue, le monde est petit ! Cependant, je ne suis pas restée qu’entre français (rencontrés sur les groupes Facebook ou à l’université), et j’ai sympathisé avec des Australiens, mais également d’autres personnes venues du monde entier : Corée, Allemagne, Danemark, États-Unis, Colombie, Inde… C’était génial le mix des cultures !

J’ai pu notamment travailler en tant que baby-sitter et professeure de français auprès d’une famille aborigène à Melbourne, je gardais deux petites filles Zoé et Ana, je les aidais dans leurs devoirs et je les accompagnais dans l’apprentissage du français. Grâce à cette expérience, j’ai pu en savoir davantage sur la culture aborigène.

Les doutes que j’ai pu avoir

Je n’ai pas été déçue du tout de mon voyage mais pour être franche, plus le jour J arrivait, plus je doutais de mon choix… Est-ce que je suis réellement prête à partir seule à l’autre bout du monde pendant 1 an, même si c’est mon rêve d’enfance ? Est-ce que j’en suis vraiment capable ? Et si, je n’arrivais pas à comprendre les cours ? Et si, je ne me faisais pas d’amis ? … J’imaginais tous les scénarios catastrophes possibles dans ma tête… Une fois sur place, tout n’a pas été facile (trouver un appartement, petit boulot etc.) mais je suis tellement ressortie enrichie de cette année et expérience, qu’au final, les petits tracas du quotidien sont devenus secondaires 🙂

Les Australiens sont très accueillants et chaleureux, aucune inquiétude à avoir, ils sont les premiers à t’aider. Par exemple, je ne trouvais pas une boutique sur Melbourne, j’étais dans la rue sur mon téléphone avec le GPS ouvert… à regarder autour de moi les noms des enseignes. Un jeune homme s’est arrêté pour me demander si j’avais besoin d’aide ! J’étais choquée et j’ai même bégayé, tant on n’a pas l’habitude en France. Il a même insisté pour m’accompagner lui-même jusqu’au pied de la boutique que je cherchais, c’est pour dire !

Mes coups de cœur

Mon top 3 à Melbourne et alentours :

  • Aller voir les pingouins à St Kilda Beach
  • Faire la Great Ocean Road
  • Passer une journée Grampians National Park

J’ai adoré tout ce que j’ai visité en Australie, mais s’il faut vraiment faire un top 3 (autre que Melbourne), le voici :

1)  La Tasmanie

Ici c’est « nature, nature, nature », une petite île faisant partie de l’état du Victoria au large de Melbourne. Nous étions 5 et nous avions loué une voiture sur place pour 1 semaine en dormant le soir dans des logements Airbnb ou des campings. Les lieux intéressants là bas ? En voila quelques uns :

  • Hobart : ville portuaire où partent les brise-glaces pour des expéditions vers l’Antarctique, le Salamanca Market est indispensable pour découvrir les locaux et le mont Wellington, un panorama à ne pas manquer pour une vue imprenable.
  • Cradle Mountain — Lake St Clair National Park — 160 000 hectares pour se balader selon tout niveau de randonnée et découvrir des paysages montagneux imprenables !
  • Bruny Island : petite île pour un dépaysement garanti, un panorama sublime à The Neck lookout. Vous risqueriez de voir de nombreuses otaries se prélassant au soleil !
  • Port Arthur : site historique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville est désormais fantôme et regorge d’histoire ! Je vous conseille une visite à la lanterne, frissons garantis ! Vous serez proche des formations rocheuses agréables pour la rétine (n’est-ce pas Bruno ?) : le Tasman Arch et tessellated pavement.
  • Parc National Freycinet — une pure beauté avec des randonnées de tous types, au cœur d’une nature verdoyante 🙂 Vous verrez sûrement des kangourous et wallabies ! Aux alentours : Binalong Bay, plages de sable infinies et Bay of Fires pour ses roches orangées

2) Le Centre rouge

C’était mon rêve d’enfance de visiter la ville d’Alice Springs (en référence à mon nom) depuis que je l’avais étudié dans mes cours d’anglais en 4e. Le dépaysement était total, j’ai beaucoup appris sur la culture aborigène et c’était très intéressant. Le gros rocher rouge alias Ayers Rock ou encore Uluru (Kata Tjuta en aborigène) est vraiment à voir, vous pouvez même l’apercevoir si vous venez en avion, c’est splendide ! Nous avions réservé un voyage organisé de 3 jours en mini van avec 6 autres jeunes et c’était génial ! On a alterné les randonnées, camping à la belle étoile et apprentissage de la culture aborigène. Kings Canyon est également un highlight de cet endroit à couper le souffle et offre des points de vue sublimes ! Alice Springs me tenait à cœur et j’étais heureuse de découvrir cette ville si ancrée dans la culture aborigène, en plein désert.

3) Faire un road trip sur la côte Est – de Byron Bay à Cairns

C’est LA côte la plus touriste, mais ça vaut totalement le coup ! Mes indispensables sur la route :

  • Gold Coast (le Miami Australien avec ses plages à perte de vue) et Brisbane
  • Parc National Noosa et Fraser Island (île la plus dangereuse du monde à cause des dingos et requins, mais aux airs paradisiaques)
  • Les îles Whitsundays (îles paradisiaques pour la plongée, snorkeling)
  • Magnetic Island: une petite île mignonne où l’on peut aussi bien se prélasser que partir à bord d’un 4×4 ou de petites voitures de Barbie, s’aventurer et voir des wallabies !)

J’ai réalisé ce road trip en backpack et en bus (Greyhound bus, facile et pas cher) avec 4 étudiants internationaux en 2 semaines. Un des meilleurs souvenirs d’Australie ! Nous allions d’auberge en auberge, en 15 jours, nous avons vu tant de paysages divers et variés et fait d’activités différentes : plongée, parc d’attractions, visites de ville, ferry, séjour de 2 nuits à bord d’un catamaran dans les Whitsundays (le highlight du séjour !), snorkeling, saut en parachute et évidemment vu des animaux adorables, mais aussi d’autres, très dangereux !

Si vous voulez voir l’animal le plus mignon de la planète, aller faire un tour à Rottnest Island, au large de Perth.. J’ai totalement craqué pour ce petit marsupial, personnellement !

N.B : Je ne mets pas Sydney dans mon classement, même si j’ai trouvé que c’était une ville très sympathique, simplement car j’ai été déçue, j’en avais peut-être trop entendu parler et mes attentes étaient sûrement trop hautes ! C’est une ville à faire, mais l’Australie regorge de pépites bien en dehors des sentiers battus !

 

 

Je recommande à 300 % l’Australie et Melbourne, je ne peux que vous encourager à tenter l’aventure dans ce pays à l’autre bout du globe. Vous ne regretterez pas et vivrez une expérience très enrichissante grâce à ce mix de culture qui caractérise si bien l’Australie ! 

 

Alice