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Préparer son année de backpacking en Australie

Bien qu’habituée à voyager, cette année de backpacking en Australie est la meilleure expérience en termes de voyage que j’ai pu vivre.
Quelques années auparavant, je ne me serais jamais vu partir à l’autre bout du monde, avec un seul sac à dos, à ne pas savoir où j’allais dormir ni qui j’allais rencontrer. J’ai débuté mon périple à Sydney pour remonter la côte est jusqu’à Cairns, puis suivre la route jusqu’à Darwin pour enfin redescendre en plein milieu du pays jusqu’à Adélaïde. Je vous emmène pour découvrir ce pays à la fois sauvage et épique !

  Cet article a été écrit par Aline! Une voyageuse de la communauté Votre Tour du Monde. Merci à elle pour sa contribution 🙂

Les préparatifs

Partir une année entière en backpacking demande un minimum de préparation !

La demande de visa australien

J’ai commencé par faire ma demande du Visa Vacances Travail (Working Holiday Visa) en ligne sur le site officiel du département de l’immigration australien. Ce fantastique visa temporaire permet aux Français jusqu’à l’âge de 36 ans de visiter le pays et d’y travailler pendant un an.

La demande se fait en ligne en quelques clics. Il suffit de créer un compte, nommé ImmiAccount, sur le site, et de renseigner quelques informations sur son état de santé, son état civil, etc. Une fois cette étape réalisée, il est nécessaire de joindre à sa demande des documents officiels scannés comme son passeport ou encore une preuve de fonds. En effet, pour pouvoir entrer dans le pays en tant que backpacker, il est indispensable d’avoir au minimum 3 000 € sur son compte afin de subvenir à ses besoins avant de trouver du travail.

Ce Working Holiday Visa est payant. Une fois votre demande effectuée, et avant acceptation de celle-ci, il vous faudra payer le visa à hauteur de 300 € environ (en fonction du taux de change).

J’ai eu la bonne surprise de voir mon visa délivré au bout de 3 semaines sur le site du département de l’immigration australien. Quel bonheur !

L’achat du billet d’avion et la préparation de l’itinéraire

Une fois le visa obtenu, j’ai pu bénéficier d’un tarif préférentiel pour obtenir mes billets d’avion. J’ai donc acheté plusieurs mois à l’avance mon aller-retour Paris-Sydney en ligne pour environ 800 € au lieu de plus de 1000 € si je n’avais pas eu ce visa. Pour bénéficier de ce tarif, je me suis rendue sur le site Internet e-Australie qui possède un moteur de recherche spécifique pour trouver le meilleur tarif pour les vols à destination de l’Australie, mais aussi de la Nouvelle-Zélande. Le site négocie régulièrement les tarifs avec les compagnies aériennes pour les détenteurs du visa Vacances-Travail. C’est ainsi que j’ai pu me rendre à Sydney avec la compagnie Etihad Airways.

Les formalités effectuées, j’ai enfin pu passer à l’étape la plus agréable lors de la préparation d’un voyage : établir l’itinéraire en fonction des curiosités à voir dans le pays. Livres, guides, blogs, sites Internet, forums, etc. j’ai tout écumé pour être sûre de ne rien louper ! C’est de cette manière que j’ai décidé de ne visiter que la partie centre et est du pays, et de consacrer quelques mois de mon temps a travailler dans des exploitations agricoles pour financer mon voyage.

Le backpacking sur la côte est de l’Australie

Sydney : la ville du backpacking et de la fête !

Mon avion atterrit à Sydney. Je me souviens de la chaleur étouffante qui régnait dans l’aéroport et des chants des oiseaux exotiques une fois le nez dehors !

Sydney est une grande ville cosmopolite où règne une ambiance festive, semblable à d’autres grandes villes européennes. Les dortoirs de mon auberge de jeunesse ressemblent plus à un open-bar qu’à un espace pour dormir ! Sans grande envie, je me mets à chercher du travail sur Internet (sur des sites de petites annonces comme Gumtree), mais aussi directement dans les restaurants et les auberges de jeunesse. En vain. En réalité, je n’avais pas vraiment envie de rester en ville alors que je rêvais de grands espaces sauvages !

J’ai profité de ces quelques jours dans la capitale administrative du pays pour rejoindre une amie, Maud, rencontrée à Londres quelques mois auparavant. Ensemble, nous avons visité le Sea Life, l’aquarium de Sydney, comptant près de 13 000 créatures marines avant de faire quelques photos devant le mythique Opéra et le pont de Sydney.

C’est à Sydney que j’ai ouvert mon premier compte bancaire en Australie ! Il m’en fallait absolument un pour pouvoir travailler sur le territoire et retirer de l’argent sans frais. J’ai choisi un peu au hasard celui de la Commonwealth Bank. Je me suis rendue directement en agence où j’ai été reçu par un conseiller qui m’a aidé à ouvrir mon compte en à peine une demi-heure. J’ai seulement eu quelques papiers à signer, mon passeport à présenter et un justificatif de domicile à fournir. Pour ce justificatif, l’adresse de l’auberge de jeunesse fait très bien l’affaire (à condition d’y rester au minimum une semaine, le temps de recevoir la carte bancaire). En plus d’y recevoir son salaire, un compte bancaire permet aux backpackers de récupérer la « superannuation », c’est-à-dire le complément retraite que versent obligatoirement les employeurs, et que vous pouvez récupérer à la fin de votre voyage, sur simple réclamation sur le site du gouvernement australien.

Les jours suivants, j’ai passé mon temps à déambuler dans les jardins botaniques de Sydney, absolument époustouflants pour les diverses variétés de plantes qui y sont présentes. Mon irrésistible envie de nature m’a poussé ensuite vers le parc animalier Wild Life Zoo où sont réunis une multitude d’animaux indigènes.

J’ai terminé mon séjour ici en grimpant la Sydney Tower, la tour d’observation qui permet d’avoir une formidable vue à 360 degrés de la ville australienne. Le prix du billet est un peu excessif pour un backpacker (20 € environ), mais la visite vaut le détour !

Si vous voulez partir étudier en Australie, voici un article rédigé par une autre rédactrice du blog, qui pourrait vous intéresser : Partir étudier en Australie : tous les conseils !

Visiter les Blue Mountains

Sydney était le point de départ idéal pour une excursion d’une journée dans les Blue Mountains. En passant par une agence locale, j’ai pu parcourir avec un guide australien un tronçon des 140 kilomètres de sentiers pédestres, nichés dans les forêts d’eucalyptus, bordés de roches, de grottes et de cascades où se côtoient une faune et une faune aussi diversifiées que majestueuses !

Coffs Harbour: les bananes du backpacker

Je quitte la ville assourdissante de Sydney par le bus Greynhound pour la ville côtière de Coffs Harbour. Là-bas, les bananiers côtoient la mer, et je me dis que la main d’œuvre pour récolter le délicieux fruit jaune manque peut-être… Je tente alors ma chance ! En vain. J’arrive dans une auberge de jeunesse où les backpackers de mon âge fuient en masse, car il n’y a plus de travail.

J’en profite tout de même pour faire un tour à la plage où l’eau n’est pas si turquoise, explorer les magnifiques champs de bananiers en vélo et faire un tour dans le jardin botanique de la ville.

Je quitte Coffs Harbour par le train pour rejoindre Brisbane.

Brisbane : la ville douce du backpacking

Mon périple se poursuit à Brisbane, situé à environ 450 kilomètres de Coffs Harbour. J’apprécie cette ville beaucoup plus calme que Sydney. Je n’y reste que quelques jours, ce qui est à mes yeux suffisant pour explorer la ville et visiter le Lone Pine Koala Sanctuary. Situé à environ 20 minutes de Brisbane, ce parc constitue la plus grande réserve de koalas au monde.

Le koala est aujourd’hui un animal en voie de disparition. Il trouve difficilement de quoi se nourrir et ceux que l’on voit sur les bords de route sont extrêmement maigres. Ce sanctuaire leur permet donc de se reproduire et d’être nourris convenablement.

Dans cette ville, je rencontre d’autres backpackers avec qui j’échange des bons plans. Apparemment, il y aurait du travail agricole à Laidley, une petite ville située à environ 100 kilomètres au sud de Brisbane. Je prends le bus pour m’y rendre.

Laidley : la ville australienne au temps des cow-boys !

Je suis accueilli à l’arrêt de bus par un autre backpacker qui m’amène en voiture jusqu’à notre collocation. Là-bas se côtoient Allemands, Lituaniens, Coréens, Français et Suédois dans une ambiance très « auberge espagnole ». J’apprécie ce mélange de cultures et je m’y sens bien.

Je trouve mon premier travail à l’usine : empaqueter des brocolis dans des caisses en carton. C’est un travail que je n’apprécie pas particulièrement, mais qui me permet de payer mon logement.

La ville est petite, il n’y a que deux supérettes, quelques boutiques et un karaoké-bar qui nous permet de nous amuser un peu en fin de semaine entre colocataires.

Par chance, le Laidley Rodeo Show a lieu pendant mon passage dans la ville. Une compétition de rodéo à laquelle j’assiste entourée d’Australiens passionnés qui m’invitent volontiers à déguster un corn dog, sorte de saucisse panée et présentée sur un pique en bois. Un moment magique où je découvre l’ambiance festive des campagnes australiennes !

Au bout de 3 semaines, l’usine de brocolis n’a plus besoin de moi. Je décide alors de continuer ma route. Je prends le bus direction Wamuran, une ville située à environ 150 kilomètres de Laidley.

Wamuran : la terre de l’emploi dans les fermes !

Wamuran est bien connu des backpackers qui cherchent du travail dans les fermes et les exploitations fruitières. Les cultivateurs de fraises et d’ananas cherchent constamment des cueilleurs.

Je loge chez un couple qui accueille de temps en temps des backpackers. Je partage une chambre avec deux Taïwanais qui cueillent des fraises dans une exploitation. J’entends dire que la cueillette des fraises ne rémunère pas bien alors je fais le tour en vélo des exploitations d’ananas pour proposer mes services. Je prends aussi l’annuaire australien en papier et je regarde dans les Yellow Pages (les pages jaunes) les fermes australiennes qui se situent aux alentours de Wamuran. Je les liste et décide de les appeler un à un. On me dit qu’il n’y a pas de place pour les filles, car la cueillette des ananas est un travail très physique. Je propose à l’une d’entre elles de me prendre à l’essai. Je débute donc dans une exploitation où le patron est adorable. Je fais mes preuves et quelques jours après, je suis embauchée. J’y resterai 4 mois.

Je travaille beaucoup et économise un maximum pour pouvoir continuer mon voyage. Je profite d’être à Wamuran pour visiter les alentours. Lors d’une balade, je croise un kangourou et son petit, juste devant une propriété. Les kangourous se baladent librement ici !

Je profite d’une journée de repos pour randonner dans les Glass House Mountains, des pics volcaniques escarpés, inscrits sur l’inventaire du patrimoine du Queensland. Situés à 25 minutes en voiture de Wamuran, les Glass House Mountains sont réputés pour leur beauté, mais aussi pour leur importance culturelle vis-à-vis des aborigènes et plus particulièrement du peuple autochtone Gubbi Gubbi. Plusieurs chemins de randonnée sont proposés. J’ai choisi de suivre celle qui m’a mené en haut du volcan pour admirer le magnifique paysage.

Après ces 4 mois à travailler, je décide enfin de me faire plaisir et de visiter les endroits que je m’étais fixés avant de partir. Les lieux mythiques, certes touristiques, mais qui valent franchement le détour !

Fraser Island: la plus grande île de sable au monde

Je prends le bus puis le bateau direction Fraser Island, la plus grande île de sable au monde ! Elle s’étend sur près de 120 kilomètres. Noël approche, je décide de rester sur l’île et de la parcourir avec un groupe et un guide.

J’explore l’île en 4×4, je me baigne sur le lac turquoise McKenzie bordé de sable blanc, je croise des dingos et je me perds dans la Central Station Rainforest, une forêt pluviale spectaculaire. Je prends quelques clichés de l’épave du bateau Moheno, échoué sur la plage suite à un cyclone en 1935, et du Red Canyon, des falaises aux nuances rouges et beiges.

Les Whitsundays : la perle australienne

Je poursuis ma route en bus pour visiter un incontournable australien : les Whitsundays ! Cet archipel de 74 îles, situé entre la côte nord-est de Queensland et la Grande Barrière de corail, se caractérise par ses eaux turquoise, ses bancs de sable blanc et ses forêts tropicales. Un décor paradisiaque qui mérite le détour !

Pour m’y rendre, je prends le bateau à Airlie Beach, une ville côtière connue pour être le point de départ des excursions vers les Whitsundays. Accompagné d’un guide, je découvre en catamaran quelques îles et m’offre une session de plongée en masque et tuba. Un souvenir mémorable !

Cairns : dernière ville de la côte est australienne !

Je reprends le bus pour me rendre à 620 kilomètres au nord d’Airlie Beach : Cairns. Le trajet est long et peu confortable. Cairns est la première ville où je croise autant d’aborigènes. C’est aussi à cet endroit où je me rends compte de la misère qui touche ce peuple autochtone : pauvreté, alcoolisme, délinquance, etc.

Je remarque aussi les nombreuses chauves-souris accrochées aux arbres ! Une ville moderne qui laisse une grande place à la faune et la flore. Je dors dans une chambre de 15 lits en auberge de jeunesse, mais c’est propre et calme. Je préfère déjà cette ville à Sydney !

Cairns est le point de départ de nombreuses excursions. Je décide de m’offrir mon premier saut en parachute au-dessus de la Grande Barrière de Corail ainsi que mon premier cours de plongée pour observer la faune marine dans la Grande Barrière. Souvenir mémorable !

Après quelques jours à Cairns, je prends le bus direction Cape Tribulation, situé à environ 100 kilomètres au nord de Cairns. Nichée dans le parc national de Daintree, cette bande de terre est bordée d’un côté par la forêt pluviale de Daintree et de l’autre la Grande Barrière de Corail. Je garde d’excellents souvenirs des nombreuses randonnées effectuées dans ce parc national.

Je quitte Cape Tribulation pour me rendre à Darwin, point de départ de nombreuses excursions de plusieurs jours.

Le backpacking au centre du pays

Le centre du pays représente pour moi des terres d’aventures. J’ai choisi de faire appel à un guide pour chaque endroit que j’ai visité. Certes, le tarif de ces excursions est assez élevé pour un backpacker, mais j’ai tout de même choisi les formules les moins onéreuses. J’ai donc privilégié les repas légers et les nuits à la belle étoile, la plupart du temps.

Litchfield National Park: le parc des curiosités

Je quitte Darwin pour une excursion qui va durer plusieurs jours. Je débute avec la visite du parc national Litchfield, situé à environ 2 heures de bus de Darwin. J’intègre un petit groupe de touristes bien sympathiques et notre guide nous emmène découvrir les Florence Falls, de puissantes chutes d’eau qui tombent dans un bassin profond. Nous nous baignons dans les eaux fraîches et explorons les environs. Nous tombons sur des termitières géantes : impressionnant !

Kakudu National Park: le parc des aborigènes

À environ 3 heures de bus de Darwin, nous visitons le parc national Kakadu. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce parc de près de 20 000 kilomètres carrés se caractérise par une faune et une flore abondante. Nous randonnons dans le parc et observons le Yellow Water, un billabong enclavé où se trouvent des crocodiles et visitons le site d’art rupestre à ciel ouvert de Nourlangie.

Uluru : le symbole de l’Australie

Le voyage n’aurait pas été complet sans visiter ce symbole australien ! Bien sûr, il ne s’agit que d’un gros rocher qui change de couleur en fonction de l’heure de la journée. Mais il est absolument fascinant ! Par sa beauté, mais aussi pour son histoire.

Aussi connu sous le nom d’Ayers Rock, ce rocher de 600 millions d’années est avant tout un site sacré, témoin de l’histoire des aborigènes. Il est d’ailleurs interdit de l’escalader.

J’ai donc choisi de randonner autour du rocher pendant 3 heures et demie, afin de faire le tour complet et de voir sa couleur changer légèrement en fonction de l’ensoleillement. Une marche inoubliable, ponctuée de rencontres agréables avec la faune et la flore environnante.

Un conseil : privilégiez les excursions qui partent très tôt, afin d’observer l’Uluru au coucher du soleil !

Kata Tjuta et le King’s Canyon : de la roche à perte de vue

Ces deux sites font partie des incontournables d’Australie ! Si vous visitez l’Uluru, alors faites un détour pour randonner dans ces deux sites ! À 20 minutes d’Uluru, le Kata Tjuta se distingue par ses dômes rocheux d’une couleur flamboyante. Nous avons passé une journée entière à randonner dans ces paysages époustouflants !

À trois heures de route d’Uluru, le King’s Canyon se distingue par de la roche ocre. Nous y avons randonné une journée entière, pour découvrir les différentes facettes de ce lieu époustouflant de beauté !

Plutôt que de revenir à Darwin, j’ai négocié avec le guide pour qu’il me dépose à un arrêt de bus afin de rejoindre la ville minière de Coober Pedy.

Coober Pedy, la ville australienne de l’opale

Coober Pedy, situé à 9 heures de route environ d’Adélaïde, est la ville préférée des chercheurs d’opale. Cette petite ville située en plein milieu du désert australien se caractérise par un climat sec. C’est d’ailleurs la chaleur qui m’a le plus marqué en arrivant dans cette ville. J’ai dormi une nuit dans une auberge troglodyte, où la fraîcheur était la bienvenue ! J’ai profité de mon court séjour pour visiter une mine d’opale et déambuler dans un paysage à la fois lunaire et post apocalyptique.

Mon expérience de backpacking en Australie touche à sa fin…

Cooper Pedy était la dernière étape de mon périple en sac à dos. Avant de rejoindre Sydney pour prendre mon avion, je décide de faire une étape éclaire à Adélaïde. En grande amatrice de vins, j’en profite pour visiter la Barossa Valley, le célèbre vignoble australien situé à 56 kilomètres d’Adélaïde. Je flâne également dans les rues d’Adélaïde, et je visite le musée national de la ville.

J’ai souhaité découper cette aventure australienne en deux parties : la première qui consistait à trouver un travail pour financer mon voyage et la deuxième où j’ai pu visiter les lieux emblématiques de la côte est et du centre du pays.

J’ai voyagé du début à la fin en bus Greyhound. Il est donc possible de se déplacer en Australie sans avoir de voiture ! Une année de backpacking en Australie change une vie. Cette année restera à jamais gravée dans ma mémoire !

 

Aline