Vivre à Katmandou : entre spiritualité et dépaysement

A la fois artistique, culturelle et spirituelle, Katmandou séduira sans aucun doute les globe-trotters à la recherche d’une véritable aventure humaine. Vivre dans la capitale Népalaise reste une expérience inoubliable, que nous avons décidé de vous faire partager!

VIVRE A KATMANDOU

Où habiter et à quel prix?

En terme de quartier, Bodhnath est le meilleur si on veut être proche des monastères bouddhistes et avoir accès aux enseignements plus facilement. Le prix d’un loyer peut aller de 50 euros/mois pour une chambre jusqu’à 300 euros/mois pour un appartement avec 4 chambres. Il est aussi possible au début de dormir dans une guest house (Dragon Guesthouse par ex) pour 500 roupies (soit 4,5 euros) la nuit.

Les autres quartiers populaires sont tout d’abord Thamel, qui est très bruyant avec beaucoup de bars, de restos, et  de  guest houses,  où  il  ne  vaut  mieux  pas  rester  sur  une  longue durée,  et  Patan, qui est  le quartier des expatriés, assez loin du centre ville mais proche des ambassades et organisations internationales (Unicef, ONU) attention cependant il n’est pas très recommandé à cause des nombreuses agressions, des vols, etc.

Niveau  de  vie  et  pouvoir  d’achat

Il faut savoir qu’au Népal il n’y a pas de salaire minimum réglementaire, cependant on peut évaluer un salaire moyen entre 100 et 150 euros par mois (ce qui est déjà considéré comme un bon salaire). Bien sur un français sur place aura un fort pouvoir d’achat (1€ ≈ 100 rps) toutefois, faites attention car les népalais le savent et peuvent de ce fait, essayer de vous faire payer bien plus cher des services du quotidien.

En ce qui concerne les courses, le lieu le plus populaire pour les légumes « bio »  est le Farmers Market à Kantipath (mais il n’a lieu que les samedis matin), pour la viande et autres, le supermarché « Sale Ways », qui certes est assez cher, mais il y a des produits de qualité (panier de légumes pour 3 environ 50 euros/semaine).

Comment  se  déplacer  sur  place

En ville, on peut se déplacer en bus (20 roupies pour un trajet, 35 pour deux) ou bien en taxi, où il faut compter entre 200 et 400 roupies pour un trajet du centre ville (Thamel) vers un extrémité de la ville.

Le stupa de Bodhnath

Le rythme de vie

Rester  en  contact

L’operateur téléphonique du pays est Ncell, le réseau n’est pas très bon, on peut prendre des cartes prepaid (environ 500 roupies par mois) ou postpaid avec 3G pour iphone (environ 600 roupies par mois). Par rapport à internet, il y a quelques cafés ou restos qui proposent du wifi gratuit (autour du stupa de Bodhnath ou en centre ville). Pour avoir du wifi chez soi, la seule solution sera d’avoir une clé 3G ou un routeur Ncell (le coût du routeur est 70 euros mais on peut facilement le revendre et ensuite on achète des gigas à 500 roupies pour 1 Giga).

Comment se divertir

Se créer une vie sociale à Katmandou est très facile, les étrangers sont très ouverts ici, il y a beaucoup de touristes. Il suffit de faire un trek ou d’aller aux enseignements pour connaitre du monde. Les népalais sont très sociables aussi mais il faut bien sur qu’ils parlent anglais ou que vous parliez le népalais (ce qui serait très apprécié par la population locale).

Les principaux  lieux de sorties  sont les  bars de Thamel  (environ 300 roupies une bière),  il y a aussi des boites pour les amateurs,  et des cinémas (300 roupies le billet)  mais il n’y a pas beaucoup de films étrangers (environ 2 films par mois).  Les habitudes des  habitants en terme  de divertissement  sont les sorties dans Thamel  (pour les  jeunes  népalais modernes ou les étrangers)  et aussi parfois les concerts à Pashupatinath, le temple hindou de Katmandou. A noter aussi que parfois l’Alliance Française organise des concerts ou autres évènements.

Les Himalayas

Le  style  de  vie

La destination est très dépaysante, on a l’impression d’aller 50 ans en arrière. C’est un vrai challenge de vivre à Katmandou… C’est une capitale d’un pays en voie de développement dont la population a été multipliée par 5 en seulement 10 ans. Les migrants viennent des campagnes Népalaises. Très peu éduqués, ils ne savent pas vivre en ville… et celle ci se développe sans plan, sans organisation, sans règle! C’est parait-il la ville la plus polluée d’Asie! Sans exagérer, c’est le chaos…  les routes sont dans un état lamentables et on n’a pas l’impression de voir du changement.

Par contre,  les villages sont très  authentiques,  avec des  maisons en terre,  un travail  essentiellement  manuel, des écoliers  en uniformes,  plusieurs générations de la même  famille habitant ensemble…  En tant qu’étranger, notre style de vie change.  Moins  de  consumérisme, de  distractions, un  retour  à  une  simplicité de  vie qui  fait réfléchir sur le sens de l’existence.

Les différences culturelles

Les  différences fondamentales avec la culture française,  sont tout d’abord le rythme de travail qui ne va pas à la même vitesse (tout  prend du temps, lacunes dans l’éducation…). Il faut également s’armer de patience car les blocages  arrivent à tous  les niveaux :  accès difficile  aux réseaux de communication, de transport à cause d’une infrastructure  déficiente  ou  manquante,  une  classe  politique  très  corrompue  qui  refuse  de  faire avancer les choses,  une  loi  d’immigration  assez  problématique  car  on  ne  peut  pas  avoir un  visa  professionnelle  si on n’investi pas une grosse somme d’argent dans le pays, ainsi qu’un système de castes qui se ressent beaucoup dans les relations sociales.

Mais avant tout il faut noter que les népalais sont très gentils, chaleureux, touchants, très sensibles, spirituels, beaucoup moins focalisés sur l’argent, la productivité, il est donc difficile de les comprendre si on se base sur nos références occidentales. La notion de « faute » n’existe pas comme chez nous. Personne ne se sent responsable, les choses arrivent parce que c’est le destin, le « karma ». La vie n’a pas beaucoup d’importance pour certains car c’est juste un passage, c’est notre « karma » et on ne peut rien y faire, donc cela ne sert à rien d’accumuler de la richesse matérielle. Cela change tout en termes d’objectifs et de motivation.

Village Banepa

Pourquoi vivre à Katmandou ?

Pour le bouddhisme, les opportunités dans le monde de l’humanitaire et la montagne/ les treks. Concernant le bouddhisme c’est vraiment l’endroit pour pratiquer et pouvoir aller aux enseignements des plus grands maitres ce qui est très rare ! C’est aussi une opportunité pour aller en retraite car il y a beaucoup d’ermitages accessibles à tout le monde. Concernant l’humanitaire, il y a vraiment beaucoup de choses à faire !! Il y a des vrais besoins en termes de santé, d’éducation, d’infrastructure, et beaucoup d’ONG s’y intéressent et sont présentes sur place. Il y a beaucoup d’opportunités d’emploi dans ce domaine là. Pour les treks, il y en a pour tout le monde et pour tous les niveaux. La meilleure saison et d’octobre à novembre et de avril à mai avant la mousson. Les paysages sont magnifiques, d’une beauté et d’une rareté incroyable. On se sent vraiment tout petit devant les géants rocheux ! Les pics à 7000 ou 8000m sont très communs ici.

Nous avons testé plusieurs villes pour vous, retrouvez nos récits sur notre blog voyage !

  1. Kathmandu est le départ de plusieurs expéditions tel que l’himalaya ou d’autres randonnées intéressantes au Népal. C’est une ville qui est très exotique d’après ce que j’ai entendu et j’aimerais bien y aller.

    Par contre, on m’a dit qu’elle était un peu pollué!

  2. On quitte l’Indonésie dans 5 jours pour le Népal, merci pour toutes ces informations utile, je vais aller regarder plus en détail l’emplacement de la guesthouse que tu recommande.

  3. Kathmandu change a une vitesse effarante, les routes s’élargissent et deviennent des autoroutes autour de la capitale. Oui Kathmandu est polluée, même très polluée. Les 12h de coupure (loadshedding) qu’elle subit chaque saison sèche n’en font pas d’elle une destination rêvée, ni une ville facile à vivre.
    Mais au risque de vouloir paraître critique, je vous déconseillerais vivement, même très vivement de visiter cette ville en avril – mai. C’est à ce moment que la pollution est au plus haut, avec l’attente de la saison des pluies et la chaleur, la ville devient étouffante et poussiéreuse. Si vous êtes amateur de belles vues, pas forcément attirée par un gros trekking et prêt à avoir froid la nuit, visitez la ville en décembre – janvier- février. Il y a peu de touriste, le temps est parfaitement clair, l’air est frais et la vue sur les montagnes de toute beauté!

    Visitez ce pays, il est magnifique et les népalais sont très sympatiques!

    Encore quelques petites corrections: NCELL est le principal opérateur privé de téléphonie mobile, cependant les népalais utilisent beaucoup l’opérateur public qui se nome NTC. Si vous y habitez, c’est moins cher. La ville de Patan n’est pas plus dangereuse que Kathmandu et est beaucoup plus facile à vivre, car moins de traffic et de pollution.

  4. bonsoir

    Je souhaiterais rencontrer une communauté française me permettant de m’aider à me rendre et m’accueillir dans la mesure des possibilités sur place

    MERCI

    1. Je vis à Katmandou depuis 10 ans maintenant, je suis marié à une népalaise.
      Patan n’est pas dangereux du tout ,tout comme Katmandou…
      De jours comme de nuit je n’ai jamais eu de problème , après comme partout le risque zéro n’existe pas , toujours être prudent !!
      L’essentiel et le plus important et de parler le nepali , les gens seront ravies et les arnaques moin fréquente, sinon oui c’est polué et le gouvernement à beaucoup à faire mais ça prends du temps avec la généralisée,mais en 10 ans le pays change et Katmandou aussi , il est possible de vivre dans un quartier calme et pas trop polué ,et même si anarchique la gentillesse des habitants et les vieux quartier donnent un vrais charme a cett ville
      Julien

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