Cabo Frio est une ville de bord de mer située dans l’Etat de Rio de Janeiro au Brésil. Contrairement à Buzios, qui est une ville extrêmement touristique, les visiteurs de Cabo Frio restent essentiellement brésiliens. À environ 2 heures de Rio de Janeiro, cette ville attire avec ses plages de sable blanc et son ambiance fêtarde, qu’importe l’heure ou le moment.
Cabo Frio est la troisième ville où je me suis arrêtée lors de mon second périple brésilien. Y étant partie l’hiver, il faisait extrêmement chaud et, durant cette période, une ville en bord de mer semble indispensable. Cabo Frio a un climat cependant relativement agréable car, contrairement à Rio, il faut beaucoup de vent, ce qui semble amenuiser la force du soleil (même si ce n’est qu’une illusion).
Cabo Frio est ce que j’appelle une « ville de repos ». Elle semble n’être habitée que par des gens venus s’y reposer et y passer leurs beaux jours. Il faut dire que le cadre est absolument idyllique et la fête bat son plein à n’importe quelle période de l’année.
Un moment de détente à Cabo Frio
Direction Praias
Les plages brésiliennes ont cette particularité étrange qui est qu’aucune personne ne s’allonge sur sa serviette. Tous les brésiliens louent des chaises afin de s’attabler comme dans un café. C’est exactement l’image que j’ai de ces plages : elles ressemblent à un gigantesque restaurant. Chaque chaise et table sont louées par des brésiliens vendant bière, açaï, eau de coco et autres douceurs.
Ce qui reste également propre aux plages brésiliennes, ce sont évidemment les femmes et leur string. La première fois que j’ai été à la plage au Brésil, cela m’a fait très bizarre, je me sentais presque gênée d’avoir le fessier recouvert. Au fur et à mesure des voyages, je me suis retrouvée à côtoyer de nombreuses brésiliennes et finalement, on s’habitue à tout. À côté, les français me paraissent finalement beaucoup trop pudiques. Moi y compris.
Les plages de Cabo Frio sont nombreuses, toutes différentes à la seule exception qu’elles ont ce sable si fin et si blanc qu’on a l’impression d’avoir face à nous des plages recouvertes de neige. C’est absolument merveilleux et le contraste avec la limpidité de l’eau fait qu’on a presque le sentiment d’être en plein rêve.
Ilha Papagaio
Comme à Ilha Grande, il est possible de faire des balades à bateau pour rejoindre un lagoa et y faire de la plongée. Pour accéder à l’île, il faut longer une grande allée de villas qui donnent sur la mer. De quoi baver la bouche grande ouverte durant une bonne partie du trajet. Une fois arrivée à la Ilha Papagaio, la mer change de couleur à certains endroits et les montagnes verdoyantes semblent flotter sur elle. Je crois qu’il n’est pas plus délicieuse sensation que sauter dans cette immensité bleutée, les montagnes nous entourant, le soleil réchauffant notre visage. En fin de compte, le paradis, c’est tous ces petits éléments qui, mis bout à bout, nous rendent heureux.
Départ pour Buzios
Buzios est une ville très célèbre du Brésil qui se situe juste à côté de Cabo Frio, impossible donc de ne pas y faire escale. Malheureusement, m’étant trompée de bus et ayant changé plusieurs fois pour finalement me retrouver dans le bon, je ne me souviens plus de celui qu’il faut prendre (ça vous avance beaucoup, n’est-ce pas ?).
Buzios est la ville représentative de notre très chère Brigitte Bardot. Il paraît qu’elle est venue y passer ses vacances lorsqu’il n’y avait rien, si ce n’est la nature. Sa visite a eu tellement d’impact que cela a été le déclencheur de cette machine touristique. Vous trouverez sur le bord de mer une statue d’elle qui ne lui ressemble d’ailleurs absolument pas. Si on ne me l’avait pas dit, je serais encore en train de me demander qui cette statue représente. Buzios est une ville de bord de mer des plus agréables, tout y est propice à la détente.
Si l’occasion se présente d’y rester le soir, alors je vous invite à profiter de la nuit tombante sur la ville et d’apprécier l’arrivée de la fraîcheur et de l’animation nouvelle de la ville. Je ne sais pas vous, mais j’ai toujours eu du mal à quitter une ville où je m’y sentais bien, alors j’essaye de profiter d’elle au maximum car ça peut être la dernière fois que l’on s’y rend. Il faut toujours avoir en tête que tout peut être dernier pour pouvoir apprécier chaque instant autant que l’on peut, et d’autant plus lorsque l’on voyage.
Feliz ano novo, adeus ano velho
Un de mes souvenirs de voyage les plus forts, c’est bien le nouvel an à Cabo Frio. Une coutume brésilienne est qu’il faut impérativement porter du blanc. Une robe noire pour le 31, à l’inverse des habitudes françaises, est considéré comme provoquant. Le noir est la couleur du deuil et de la tristesse pour les brésiliens alors qu’elle est plus synonyme de chic pour les français. Le blanc, lui symbolise la joie et la fête, et c’est ce qui m’a le plus impressionné le soir du 31 décembre : une foule de gens en blanc, des milliers de points lumineux dans la nuit, comme des étoiles.
Ce soir là sur la plage, tout le monde chantait, tout le monde dansait et quand les lumières du feu sont apparues juste au dessus de la mer, ce fut comme une explosion de joie générale, une symbiose parfaite, un état commun à tous mais un moment unique. À minuit, il est une tradition brésilienne qui invite à venir sauter sept vagues le long de la mer. Dès qu’une vague arrive, il faut la sauter et en même temps faire un vœu, et ce sept fois de suite. C’est sympa pour la forme mais je peux vous assurer que deux semaines après, vous ne vous souvenez même plus de la moitié de vos vœux.
Lorsque le feu d’artifice touche à sa fin, les gens partent faire une sorte de pèlerinage dans la la ville et marchent durant des heures, s’arrêtent à certains endroits pour danser et rire avec de parfaits inconnus, et recommencent ainsi jusqu’au lever du soleil. Un conseil, ne faites jamais l’erreur de partir en Havainas ou vous allez souffrir le martyr. Par ailleurs, oubliez tous vos préjugés et n’ayez pas peur de serrer dans vos bras des inconnus, le contact est tellement plus facile au Brésil qu’en France que cela peut parfois surprendre.
Anecdote
Je finirai sur une petite anecdote qui, on ne sait jamais, pourra vous être utile pour votre prochain séjour au Brésil ! Mesdemoiselles, mesdames (ou messieurs, après tout, pourquoi pas), sachez qu’une manucure au Brésil coute 10 reals (moins de 5 euros). Forcément, avec un prix comme celui-ci, ça attire, même pour la simple expérience. Je suppose qu’en France, cela se fait dans des instituts, et bien ce n’est pas du tout le cas au Brésil. Ce sont des petits coiffeurs de quartier où la chaleur est harassante et les dames bavardent extrêmement fort entre elles, ce qui vous épuise deux fois plus vite. Mais ce que j’aimais, c’était ressentir que j’étais bien au bout du monde, perdue au beau milieu de nulle part.
J’ai vite perdu goût à ce moment privilégié lorsqu’une dame a commencé à m’arracher les cuticules tellement vite et si peu soigneusement que je me suis mise à saigner. Je le lui fis remarquer mais tout ce qu’elle trouva à me répondre c’est que « c’est normal de saigner la première fois ». J’essaye de rester positive et je continue donc ma séance, mais voilà qu’elle commence à me pousser la peau et à me faire saigner de plus belle. Elle me rassure, me dit qu’elle voit ça très souvent et que je dois juste me détendre. Mon repos est de courte durée quand je la sens appliquer le vernis qui brûle atrocement ma peau blessée. Résultat des courses, je me retrouve avec les doigts abîmés, un vernis mal mis et une impossibilité totale de mettre les mains dans la mer. Je me suis donc baignée les mains en l’air pendant bien deux jours
On a même réussi à me jeter un ballon croyant que je levais les mains pour participer…
En somme, éviter les manucures improvisées !
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