Vivre à Surfers Paradise: l’exemple de Lucile

Vivre à Surfers Paradise… rien que cette phrase fait rêver pas vrai ? 🙂 Lucile à eu la chance de passer 5 mois là-bas et donne tous ses conseils pour s’installer ou simplement visiter cette région de l’Australie.

Vivre à Surfers Paradise

Les côtes de la Golden CoastBonjour, peux-tu te présenter ?

Hello à tous, je suis Lucile j’ai 20 ans et je fais des études d’hôtellerie-Restauration. Après mon Bac Littéraire obtenu en 2015, j’ai décidé de faire une année sabbatique en Australie toute seule. Je suis partie en septembre 2015 pour revenir 11 mois plus tard. Je suis arrivée à Gold Coast, où je suis restée 5 mois.

Pourquoi es-tu partie en Australie ? Et pourquoi as-tu choisi Surfers Paradise ?

L’Australie m’a toujours attirée. Le côté « autre coté du monde », « antipodes » me plaisait énormément. Je suis arrivée en premier lieu à Gold Coast, à 1h au sud de Brisbane. J’avais décidé de faire fille au pair pour débuter car je voulais quand même avoir un pied à terre pour quelques mois et ne pas me retrouver totalement seule à 16000 km de chez moi. 4 mois avant le départ, j’ai commencé à discuter avec une famille via un site gratuit pour trouver famille/au pair. Je connaissais un peu la géographie de l’Australie mais quand ils m’ont dit qu’ils vivaient à Gold Coast j’avoue que je ne savais absolument pas où ça se situait. Je tape sur Google et la j’étais quand même mitigée… Des buildings, l’arche « Surfers Paradise » … Tant pis je tente quand même.

La région de surfers paradise peut impressionner au premier abord

Est-ce qu’il y avait des préparatifs particuliers à faire ?

Je suis partie avec un visa WHV, que j’ai eu en 4 heures via Internet. Pas de vaccins spécifiques mais j’avais quand même fait un petit check chez le dentiste et le docteur quelques mois avant. Concernant les vêtements, j’avais pris de tout mais surtout du léger.

As-tu vécu un choc culturel important ?

Je ne sais pas si on peut parler de choc culturel avec l’Australie, sachant que la grosse majorité des habitants du pays sont des descendants d’occidentaux.

Un petit choc tout de même le premier soir dans ma famille d’accueil après 24h de vol et 7 h de décalage horaire. Le repas devant la télé sans un mot. Ça peut paraître anodin mais quand on quitte « toute sa vie », ses proches pour l’étranger, on a un peu besoin de réconfort à l’arrivée. J’étais un peu déboussolée et je m’étais retenue de pleurer pendant tout le repas.

Un choc culturel positif : le mode de vie. Les « no worries mate » incessants des Australiens… C’est No Stress, c’est du surf avant d’aller au boulot, des cours de yoga à 6h du matin face à l’océan … j’ai adoré.

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Qu’est-ce qui te plait le plus dans ta nouvelle vie ?

Ce que j’adorais à Gold Coast, c’était l’effervescence. Après mon expérience d’un mois comme Fille au pair j’ai habité en colocation avec 3 supers étudiantes suisses, puis avec 5 Brésiliennes sur Surfers Paradise (le Las Vegas australien). C’était la fête, la musique, le goon …

Plus sérieusement, ce qui m’a le plus plu, c’était de me lever tous les matins avec le bruit de l’océan, de le voir tous les jours en partant au boulot, d’avoir des loriquets qui prennent le petit-déjeuner avec toi sur la terrasse.

Il faut absolument aller voir la migration des baleines si vous êtes là durant la bonne saison

A l’inverse, qu’est-ce que tu n’apprécies pas trop ?

Peut être le fait que Gold Coast est une ville où il y a énormément de jeunes du monde entier. On se fait nos colocations via Facebook, on rencontre les amis des amis, on se lie d’amitié avec des Japonais, Vénézuéliens, Brésiliens on partage notre quotidien tous ensemble (surtout dans mes deux colocations) mais les adieux sont extrêmement difficiles. Gold Coast c’est un peu un grand axe de passage, les gens y passent 3 jours comme 5 mois, on change sans cesse de voisins, de collègues de boulot. Il y en a eu des pleurs à l’aéroport pendant 5 mois.

Il y a-t-il eu des difficultés d’adaptation dans ta nouvelle vie ?

Absolument pas de mon côté. Peut être un tout petit peu quand j’étais la seule étrangère dans une colocation 100% brésilienne. Au début mes colocataires parlaient uniquement portugais. J’ai eu un peu de mal à m’adapter à leur mode de vie un peu trop « relax » à mon gout (surtout sur le ménage) et festif.

le mode de vie "no worries" australien

Tu as longuement habité en France… Alors, tu préfères vivre à Surfers Paradise ou notre cher pays ?

Il faut savoir que Gold Coast comporte plusieurs quartiers dont le plus connu est Surfers Paradise. Je ne me vois pas vivre à Surfers Paradise plus tard, tout simplement car c’est trop festif et trop blingue-blingue. En revanche il y a des quartiers (notamment Miami où j’étais au Pair et Burleigh Heads) qui m’ont complètement charmé. Des petits cafés Hipsters, des grandes plages vides, des parcs avec des barbecues… j’adorerais  vivre là bas.

Comment est le marché du travail là-bas ?

Bon. Très bon je dirais même. C’est les vacances tout le temps là bas. Ils recherchent tout le temps du monde. Surtout en restauration. Après avoir été au pair, j’avais posé environ 60 CV, après beaucoup de déception, de mauvais plans (faire le ménage chez un type seul, perdu dans la campagne sans voisins) j’ai trouvé un boulot en 15 jours. Il faut paraître motivé. Il n’y a pas de secret. Je voyais beaucoup de gens sur les groupes Facebook dire «je suis désespéré j’ai plus un rond et pas de boulot », il y en a toujours. Attention, les Français sont tout de même pas très très bien vus, plusieurs fois on a pas pris mon CV car j’étais française et qu’on a une réputation de flemmard.

La cote de Surfers Paradise depuis les hauteurs

Et le coût de la vie à Surfers Paradise est-il très important?

Comme dans toute l’Australie, la nourriture reste vraiment chère… En revanche sur la Gold Coast j’ai trouvé que les loyers étaient moins chers qu’ailleurs. Par exemple je payais 135$/semaine pour une chambre partagée avec vue sur le Pacifique et eau/électricité/wifi inclus.

Concrètement, combien faut-il gagner pour avoir un bon confort de vie à Surfer Paradise ?

Je gagnais entre 500 et 700$ par semaine en étant serveuse. J’avais un bon confort de vie, je me faisais plaisir et j’arrivais à mettre de côté.

Les températures ne sont pas trop extrêmes en été?

Le maximum que j’ai eu était 39/40°C mais que quelques jours. Vu qu’on a l’océan à côté c’est clairement supportable. En revanche il y a des jours à Gold Coast où il y a énormément de vent et c’est vraiment pénible. Attention également à la période des orages après l’été, qui sont parfois ultra violents.

les plages de surfers paradise

Et les australiens, qu’en penses-tu?

Les Australiens sont vraiment gentils, il y a rien à dire. Ils te mettent à l’aise, ne sont pas stressés… Par contre je n’ai aucun « ami » australien. J’ai eu des collègues, des connaissances… Mais pas de personnes proches. Ils te posaient deux/trois questions sur la France (du genre : « c’est vrai que vous prenez une douche par semaine?) mais ça s’arrêtait là. Après ils restaient tout de même à l’écoute et étaient là pour t’aider. Mais je n’ai aucun Australien que je considère comme mon « ami », plus comme des connaissances.

Penses-tu rester longtemps en Surfers Paradise ?

Je suis déjà de retour en France malheureusement, mais j’y retournai, c’est sûr. J’adorerais y amener mes parents pour leur montrer cette ville ou j’ai passé les meilleurs moments de ma vie et qui m’a fait mûrir.Surfers Paradise de nuit

Quelle anecdote t’a le plus marquée pendant ton séjour à Surfers Paradise ?

Il y en a plusieurs :

  • Le jour où en faisant mon footing je suis tombée nez à nez avec un énorme python.
  • Le jour où en cherchant un boulot, un restaurant coréen m’a pris en essai. J’étais la seule occidentale, je nettoyais la cuisine à la main, il y avait des blattes partout et le chef me hurlait dessus en coréen. C’est la seule fois de tout le séjour où je me suis dit « demain ma grande t’es dans l’avion pour paris ».
  • Et enfin, certainement mon meilleur souvenir, Noël en été. Sur la plage. Avec tous mes amis brésiliens, un énorme repas franco-brésilien avec du camembert de la Caïpirinha. C’est un moment que je n’oublierai jamais.

Un dernier mot, un dernier conseil?

Ne pas trop boire de goon 🙂 Non sérieusement, Gold Coast c’est tellement bien comme endroit quand on arrive toute innocente à 18 ans avec un sac à dos comme moi. On se fait des amis très vite.

Un conseil que je donne à beaucoup de monde : fuir les Français. Ok c’est toujours cool d’avoir 2/3 potes français pour partager son manque de bonne bouffe. Mais j’en ai croisé tellement qui restaient qu’ENTRE français uniquement. C’est dommage je trouve, déjà on progresse moins en anglais, et ça donne une image de « on se mélange pas ». Plusieurs étrangers m’ont dit que c’était l’image qu’ils avaient de nous. Après chacun ses choix. Mais c’est quand même cool de recevoir des messages un an plus tard  «Hey Frenchie ! quand est ce que tu viens nous voir à Rio ? »

Petits tips sur la Gold Coast :

  • Se prendre un smoothie de fruit frais sur James St à Burleigh après sa session de surf.
  • Aller avec ses potes au Miami Marketta le samedi soir.
  • Aller au BeerGarden le mardi soir (soirée backpackers /brésilienne)
  • Courir pieds nus sur les 50 km de plage
  • Aller faire du Paddle à Tallebudgera
  • Faire Springbrook, Killargney (la cascade en forme de cœur) pour plus de nature.
  • Aller voir les baleines lors de leurs migrations

Merci à Lucile pour ce beau témoignage. Si vous voulez en savoir plus sur la région, posez vos questions en commentaire 🙂

Fondateur du blog
  1. Mais pourquoi cette francophobie….. ? Je capte pas bien le délire de ceux qui encouragent le fait de fuir les français, « conseil » (que je ne nommerais clairement pas ainsi) qu’on voit un peu partout. Je vis aussi en Australie, après avoir vécu dans de nombreux autres pays, et j’ai toujours eu des amis français partout, ce qui ne m’a absolument pas empêchée d’avoir des amis locaux et de plein d’autres origines, et je parle désormais couramment chacune des langues des pays où j’ai vécu, malgré le fait d’avoir des amis (et un mari!!) français. Ce qu’il faut éviter, c’est de ne chercher à s’entourer que de français, ça ok. Mais de là à les fuir………. Bref, on peut pas être aussi catégorique.

    Pour le reste, je suis entièrement d’accord avec tout ce qu’elle dit 😉

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