Cuba, sur un air de Guantanamera…

Je suis ravi d’avoir l’opportunité de vous raconter ici mon séjour à Cuba, un de mes meilleurs souvenirs. Le mix parfait entre détente, rencontres, découvertes culturelles, nature préservée et paysages époustouflants.

Cet article est réalisé en partenariat avec un excellent rédacteur de Trivago.

Tout d’abord : Hôtel ou Guest house ?

C’est certainement ce qui m’a le plus marqué : Cuba a une offre incroyable en guest house. Où que vous alliez, vous en trouverez toujours. Ce fût donc un réel avantage pour nous qui faisions un tour de l’île en backpacking. Les guest house ne sont absolument pas chers, et il n’est pas nécessaire de réserver à l’avance. Pour 5 à 10 $, vous pouvez trouver une chambre pour deux avec petit-déjeuner. Je me rappelle d’un guest house à Santiago de Cuba : trois chambres, un patio intérieur ombragé et fleuri, un délicieux petit-déjeuner et une terrasse sur les toits ! Le paradis…

Il faut aussi savoir que la plupart des hôtels de Cuba sont sous gestion étatique. Généralement, ils sont donc non seulement chers mais également spartiates. A l’inverse, les guest house sont des entreprises privées commissionnées par l’Etat.

Baracoa, Trinidad, La Havane : mes coups de cœur cubains

BaracoaDans les environs de Baracoa

Située au Sud-Est de Cuba, Baracoa est assez reculée. Il faut donc prévoir un séjour assez long sur l’île, entre deux et trois semaines, pour pouvoir y prévoir une escapade. Authenticité et retour dans le passé, voici le programme offert par ce petit village de pêcheurs de 20 000 âmes. Ici, vous ne verrez quasiment pas de voiture, mis à part quelques jeeps.

Ici, vous ne verrez quasiment pas de voiture, mis à part quelques jeeps.

Sur une route particulièrement défoncée, un chauffeur de jeep nous avait donc emmenés à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la ville à la Playa Maguaca ; n’ayons pas peur des mots, une des plus belles plages de Cuba ! Baracoa possède également un parc naturel que vous pouvez découvrir en trekking. Nous n’en avons pas eu le temps malheureusement. Dans la rubrique insolite, dans un bar du village, nous nous sommes retrouvés assis, la tête penchée en arrière, une serviette autour du cou pour protéger nos vêtements. Le barman nous a alors servi une boisson spéciale directement dans la bouche ! Une bonne rasade de rhum d’abord, puis un bout de canne torréfié à la main, le jus de canne ruisselant dans la gorge. Incroyable !

Trinidad

Dans une ambiance déconnectée et décontractée, la ville de Trinidad recèle d’un patrimoine historique formidable, de ces rues pavées aux maisons colorées de carte postale. Dans toute la ville flottait un air de salsa,  souvent, les ritournelles les plus connues, de ‘’Guantanamera’’ à ‘’Tchan-Tchan’’. Amoureux du Buena Vista Social Club, Compay Segundo et Celia Cruz entre autres, j’ai été servi. La nuit tombée, nous avons découvert le grand bar à ciel ouvert de la place de la cathédrale de Trinidad. Salsa authentique et délicieux mojitos : une expérience inoubliable. Je vous le recommande absolument, Trinidad et Santiago de Cuba sont définitivement les lieux pour les aficionados de salsa.

Trinidad et Santiago de Cuba sont définitivement les lieux pour les aficionados de salsa.

Si vous passez par Santiago de Cuba, rendez-vous à La Casa de la Trova, une petite maison-club à entrée libre qui accueille un public cosmopolite dans une ambiance résolument cubaine. Ce serait encore trop peu de vous dire que nous y avons dansé jusqu’au bout de la nuit. Nous avons passé la soirée avec des cubains, idéal pour parfaire notre espagnol et nos passes de salsa, mais aussi pour avoir de bons conseils et des insiders tips pour nos prochaines escapades.

La HavaneRafistolée, la voiture cubaine vous plonge dans le passé

La Havane a cela de surprenant que l’on croit réellement se trouver dans une de ses cartes postales qui m’auront décidé à me rendre sur le sol cubain. La longue balade en taxi depuis l’aéroport offre à vos yeux une ribambelle de maisons colorées à moitié détruites, comme suite à une guerre. De ces immeubles en décrépitude sous l’effet conjugué du temps et de l’abandon, les ruines de balcons en fer forgé et les traces de moulures permettent sans peine de deviner l’ancienne splendeur de ces bâtiments d’inspiration coloniale. Avec ses façades rafraîchies, le centre historique de La Havane présente quant à lui un visage différent de la périphérie grâce aux efforts de rénovation entrepris. La Havane a été mon premier contact avec les cubains, profitant de leurs journées dehors, les gamins jouant au baseball dans la rue avec, le plus souvent des bâtons de bois en guise de bâte.

Message de propagande socialiste

Bien que La Havane soit une grande ville, je l’ai sans problèmes découverte à pied. En flânant, j’ai d’abord été amusé par tant d’affiches de propagande socialiste, en honneur au Che et Fidel Castro. Propagande d’ailleurs bien présente au Musée de la Révolution, relatant l’histoire de la révolution et l’avènement du socialisme, et manifestement créé à la gloire de ces deux protagonistes clés. Au détour d’une balade, j’ai été surpris de découvrir Le Malecon (‘’la jetée’’ en espagnol) exactement comme je l’imaginais : en bordure de l’océan, une promenade longue d’au moins 8 km, abimée par l’assaut répété des vagues, idéale pour observer les couchers de soleil à La Havane.

Des langoustes à moins de 6 € à Cuba, qui dit mieux ?

Côté gastronomie, je ne vous cacherai pas que cela peut être un peu répétitif, bien que très bon. Indubitablement et immuablement, vous retrouverez dans votre assiette une base de crudités, riz, haricots rouges, et mariquitas/tostones, qui sont des rondelles de banane frites. Mais le mieux reste l’accompagnement. Cela peut être du poisson, des crevettes, du poulet, du porc et plus rarement du bœuf. Et surtout de la langouste ! Délicieuse, de bonne taille et pour moins de 6€. J’en ai encore le goût à la bouche… En dessert, fruits tropicaux et sorbets rafraîchissants. Avec l’expérience, choisissez plutôt de prendre vos repas dans les guest house. Cela est moins cher et tout aussi bon, puisque cuisiné par les locaux.

Pour ce qui est des boissons, il vous faudra au moins une fois goûter à la bière locale, la Bucanero. Et vous ne pourrez pas repartir sans goûter aux typiques (et assez  corsés) mojitos, pour à peine 3 €. A Santiago de Cuba, je garde un très bon souvenir d’une fin de journée sur la terrasse de l’hôtel Casa Granda, à l’angle du Parc Céspedes, sirotant ce cocktail devant un incroyable coucher de soleil dans la baie. C’était splendide.

À La Havane, le très touristique bar La Bodeguita del Medio m’a plu par son aspect désuet. Ce petit troquet qui ne paie pas de mine a des murs recouverts de graffitis laissés par les précédents visiteurs. Une occasion de laisser sa marque dans un bar où Salvador Allende et Ernest Hemingway seraient passés ! Les mojitos y sont par contre beaucoup plus chers que dans le reste de la ville. A proximité du majestueux Capitole se trouve Floridita, également un bar incontournable à La Havane, où je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’aller. Au raffiné Floridita, vous pourrez essayer le Papa Doble, daiquiri spécialement amélioré pour  l’écrivain Ernest Hemingway, surnommé ‘’papa’’ dans ce bar où il avait pris ses quartiers.

Quoi qu’il en soit, en matière de rhum cubain, j’espère que vous appréciez le Havana Club, car depuis que les rhums de la maison Bacardi ne rentrent plus sur le territoire cubain, il s’agit du seul rhum que vous trouverez et dégusterez.

Les cubains, un accueil inoubliable

Avant de poser le pied sur le sol cubain, on peut avoir quelques appréhensions quant à l’accueil de la population, étant donné le passé redoutablement anticapitaliste du gouvernement de Fidel Castro.

Aujourd’hui, je peux vous le dire, les cubains sont incroyablement charmants, toujours prêts à vous aider et prodiguer de bons conseils sur les lieux à visiter et les guest house où séjourner. Vous sentirez que c’est un peuple heureux, malgré une misère perceptible. Les paysans ne vivent bien souvent qu’avec une trentaine de CUC par mois, c’est-à-dire à peu près le même montant en dollars. Mais ce qui m’a énormément surpris, c’est que les tickets de rationnement aient encore cours, allouant des quantités insuffisantes de vivres à la population.

Un peu inconcevable pour nous européens, toutes les personnes que nous avons pu rencontrer ont toujours été très ouvertes, accessibles et adorables …

Et en dépit de tout cela, un peu inconcevable pour nous européens, toutes les personnes que nous avons pu rencontrer ont toujours été très ouvertes, accessibles et adorables ; en fait, vraiment disposées à nous aider. Il faut aussi savoir que le touriste est plutôt bien protégé par le gouvernement, d’où un climat très ‘’safe’’ et une criminalité quasi nulle envers les touristes.

Aux côtés de l’industrie du cigare, le tourisme s’est ainsi hissé en première place (et priorité) de l’économie cubaine.

 Les aspects pratiques de notre voyage à Cuba

  • Le visa pour aller à Cuba

Pour ce qui est du visa, nous avions fait appel à une agence à Paris, qui a tout pris en charge pour notre plus grand plaisir.

  • Se déplacer à Cuba

Pour un voyage sans prise de tête, le réseau de car Viazul est selon moi la meilleure façon de se déplacer sur l’île. Couvrant une bonne partie des villes de l’île, le service des cars Viazul est très régulier et d’une ponctualité sans faille. Je l’ai pris de nombreuses fois, sans jamais aucun retard. Pour des distances longues, telles que La Havane – Santiago (près de 1 000 km), le trajet de nuit est une bonne alternative pour économiser une nuit de guest house, surtout que les cars sont confortables et climatisés (voire un peu trop, attention à prendre de quoi se couvrir pour dormir). C’est également une option plus intéressante que la location de voiture, qui est beaucoup plus chère. Et une fois au volant, il peut être compliqué de s’y retrouver, la signalisation étant quasi inexistante sur l’île.

  • Utiliser internet sur place

Enfin, ne comptez pas trop sur le fait de pouvoir aller sur internet de façon régulière. Bien que cela soit assez rare, vous pouvez bien entendu vous rendre dans des ‘’cyber-cafés’’. Mais les prix vous en dissuaderont certainement. En trois semaines, je ne me suis connecté qu’une fois, 10 minutes, dans un café. Et cela était déjà assez cher.

  • Liens pratiques

L’hôtel Casa Granda sur trivago : http://www.trivago.fr/santiago-de-cuba-33624/hotel/casa-granda-ex-gran-caribe-casa-granda-84394

Bar Floridita : http://www.floridita-cuba.com/contenido/menus_bar_floridita.htm

Réseau de cars Viazul, pour réserver en ligne: http://www.viazul.com/

  1. Je suis allé à Cuba étant ado, ce pays ne laisse personne indifférent. Il y a une telle culture, une telle atmosphère qui s’y dégage c’est imprésionnant. Je ne suis pas du genre a aller plusieurs fois au même endroit mais le coup c’est sur que je retournerai visiter Cuba.

  2. Bonjour,
    Il existe vraiment des guest house à Cuba ? Pour ma part, j’ai séjourné chez l’habitant, et je croyais qu’il s’agissait de la seule possibilité pour les touristes, à part les hôtels moins abordables (sauf en formule tout inclus), et aussi les logements chez l’habitant non-officiels. Je suis curieuse alors car je rêve de retourner à Cuba pour continuer à découvrir ce magnifique pays. J’ai vraiment eu un coup de coeur et je compte bien y retourner, en famille cette fois 🙂

  3. Ping : Un bronzage à faire pâlir vos collègues: Où partir au soleil en hiver

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