Etre Au Pair en Australie : L’exemple de Melanie

Vous le savez désormais, cet été, je vous donne la parole ! J’ai décidé de partager vos histoires, vos expériences autour du monde. Aujourd’hui, je vous propose de rencontrer Mélanie, une jeune fille partie en solitaire vivre en Australie pour y faire un au pair. Témoignage très enrichissant comme on aimerait en découvrir plus 🙂

Etre Au Pair en Australie

Bonjour Mélanie, peux-tu te présenter ?

Bonjour à tous ! Je suis Mélanie, j’ai 25 ans et je suis originaire d’Orléans. J’y ai vécu jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat. Je suis par la suite allée vivre à Etampes pour mes études d’infirmière pendant 3 ans. Je suis revenue sur Orléans pour exercer mon métier d’infirmière à l’hôpital psychiatrique départemental. Mon premier voyage a été en Martinique quand j’avais 8 ans, et depuis je n’ai jamais pu m’arrêter, je tiens cette passion de mes parents qui m’ont appris à voyager en sac à dos quand j’étais adolescente.

Interview - présentation

L’Australie est mon 19ème pays, j’ai la chance d’y vivre depuis le 3 Octobre 2014. L’aventure australienne se termine dans quelques semaines, et ensuite mon chemin va passer par les Philippines, Hong Kong et les Etats-Unis avant de retrouver notre beau pays.

Pourquoi es-tu partie vivre en Australie ?

J’étais venue en Australie en 2006 dans le cadre d’un échange. A cette époque j’avais 16 ans. Etant sous la responsabilité de mes «parents» australiens et ne me sentant pas prête à partir seule à l’aventure, je n’ai donc visité qu’une petite partie du Victoria (région au sud de l’Australie). J’avais donc cette sensation d’inachevé et aussi une certaine frustration à me dire «j’ai été en Australie mais finalement je n’ai pas vraiment visité le pays.»

Interview - Sydney

C’est lors d’un voyage en Indonésie que j’ai réalisé que mon anglais plutôt moyen m’empêchait de communiquer avec les locaux mais aussi les autres voyageurs. J’ai donc pris la décision de me lancer dans l’aventure du Working Holiday Visa en Australie.

Pourquoi être au pair ?

Etre au pair n’était pas mon objectif de départ. Quand je suis arrivée sur Melbourne avec mon anglais assez médiocre et une concurrence entre backpackers assez importante, je me suis retrouvée confrontée à la difficulté de trouver un emploi. C’est ainsi que j’ai réfléchi au fait d’être au pair.

  • Premièrement, quoi de mieux que d’être obligée de parler anglais toute la journée, et ce tous les jours, pour améliorer son anglais ?
  • Deuxièmement, j’allais de nouveau être immergée dans une famille Australienne mais cette fois-ci avec plus de maturité et donc un autre regard sur cette expérience.
  • Troisièmement, j’allais pouvoir économiser de l’argent.

Comment as-tu trouvé ce job particulier ?

Quand l’idée m’est venue en tête d’être au pair, je ne savais pas du tout comment m’y prendre. Je ne connaissais personne de mon entourage qui avait vécu cette expérience auparavant. J’ai donc été sur internet, et j’ai découvert des dizaines de sites mais aussi d’agences qui mettent en relation les familles et les futurs au pairs.

Je me suis inscrite sur le site Aupairworld. Ils posent quelques questions, comme le nombre d’enfants que l’on souhaite garder, leur tranche d’âge, mais aussi si l’on accepte de s’occuper d’enfants handicapés ou non. Une fois que l’on a répondu à ces questions, il faut écrire un rapide texte adressé aux familles pour expliquer nos motivations. Suite à cela, le site propose une sélection de familles dont les profils recherchés correspondent.

Interview - Kangourous

Généralement, les familles cherchent leur futur au pairs longtemps à l’avance (6 mois à 1 an) il y a donc plusieurs rendez-vous Skype pour faire connaissance et apprendre à se connaître. Pour ma part, cela s’est déroulé beaucoup plus rapidement. Dans les deux situations, les au pairs précédentes étaient parties de façon prématurée et sans donner de préavis. J’ai donc trouvé mes familles en respectivement deux et douze heures.

Comment se sont déroulées ces expériences ?

Mes deux expériences se sont très bien passées et j‘en garderais de très bons souvenirs. Je suis aujourd’hui toujours en contact avec mes deux familles d’accueil. Les premiers jours sont toujours un peu difficiles, on apprend à se connaître mutuellement, ainsi que les habitudes de la famille… Puis, au bout de quelques jours, c’est parti ! Tous les dimanche, j’avais mon planning pour la semaine ce qui me permettait de programmer des sorties sur mes temps libres.

Dans les deux cas, j’ai eu ma propre chambre et je partageais la salle de bain avec les enfants. Une voiture (ou un scooter) était à ma disposition pour mes déplacements en ville mais aussi pendant mes sorties le weekend pour visiter les alentours. Mon argent de poche? Environ 200 à 220 dollars australiens (130-150 €) par semaine. La nourriture, l’hébergement et le wifi étaient fournis par la famille.

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Ce qu’il ne faut pas oublier lorsque l’on est au pair, c’est que nous ne sommes pas là pour éduquer les enfants à notre manière mais pour suivre l’éducation que les parents leur donnent. Ce qui peut, de temps en temps, entraîner un peu de frustration.

Peux-tu nous présenter les endroits où tu as vécu ?

Je suis arrivée à Melbourne où je suis restée un mois. Melbourne est la capitale culturelle de l’Australie, elle a été élue ville où il fait le plus bon vivre au monde en 2014. C’est aussi la deuxième plus grande ville du pays après Sydney.

Interview - Merimbula

J’ai aussi vécu pendant 3 mois à Merimbula, petite ville balnéaire de 18000 habitants dans le New South Wales, sur la côte est. Merimbula se situe à mi-chemin entre Sydney et Melbourne. C’est une ville assez réputée pour la pêche.

Je suis ensuite partie sur la côte ouest, où j’ai vécu à Geraldton, capitale du Mid-West de 36.000 habitants. Geraldton possède un port de pêche et commercial important. Au large de Geraldton se trouvent les îles Abrolhos, qui valent vraiment la peine d’être visitées.

Quelle a été ta ville préférée et pourquoi ?

Ma ville préférée a été Melbourne sans hésitation. Ne vous attendez pas à une ville pleine de monuments emblématiques ou historiques, parce qu’il n’y en a que très peu.

Ma ville préférée à été Melbourne sans hésitation.

En revanche, je pense que Melbourne est une ville qui se vit plutôt qu’une ville qui se visite. Il suffit de marcher dans les rues piétonnes pour entendre les musiciens ou les chanteurs à chaque coin de rue. Vous pourrez aussi voir des graffeurs réaliser leurs tags sur les murs de Hosier Lane et y repasser une semaine après et vous rendre compte que tout a déjà changé.Interview - Hosier lane MelbournneMelbourne a une grande richesse culturelle de par la diversité de ses communautés, il est donc possible de trouver tous types de bons restaurants pour toutes les bourses.

Que retiens-tu de cette expérience au pair ?

Je retiendrais ces deux adorables familles qui m’auront chacune apporté des choses différentes, de par leurs histoires, leurs visions du monde, qui m’ont fait réfléchir et encore un peu plus ouvert l’esprit.

As-tu vécu un choc culturel important ?

Mon arrivée en Australie n’a pas provoqué de choc culturel. Bien que chaque pays soit différent et ait sa propre culture, les différences avec la France ne sont pas assez importantes pour provoquer un choc.

Qu’est-ce qui t’a le plus plu dans ta nouvelle vie ?

Toutes ces nouvelles rencontres faites durant cette année, se rendre compte des différences de mode de vie entre nos deux pays. Mais aussi toujours avoir à réfléchir à de nouveaux projets pour continuer mon aventure.

Interview - Dunes

A l’inverse, qu’est-ce que tu n’as pas trop apprécié ?

Pas grand-chose, je dois l’avouer.

Préfères tu vivre en Australie ou en France ?

Je ne m’imagine pas rester vivre en Australie, je ne sais pas trop comment l’expliquer. Peut être à cause de la taille du pays, j’aurais l’impression d’être loin de tout.

Le coût de la vie en Australie est-il vraiment élevé ?

Tout dépend de ta situation professionnelle, mais si tu ne travailles pas ou alors avec un petit salaire, oui le coup de la vie est élevé autrement tu peux faire de belles économies.

Abrolhos islands
Abrolhos islands

Et les locaux, qu’en penses-tu ?

Je qualifierais les Australiens de décontractés, le mot d’ordre est «no worries». Ils ont toujours été aidants, souriants et très accueillants.

Que conseillerais-tu à toutes les personnes qui souhaitent être au pair en Australie ?

Ce n’est pas réservé uniquement aux filles, j’ai connu des garçons au pairs. Il y a même certaines familles qui acceptent les couples. Voici quelques conseils cependant :

  • Prenez le temps de discuter avec votre potentielle future famille, posez les bonnes questions, comme « quelles sont les règles de bases à la maison » ou « comment se passe une journée type« .
  • Demandez a être mis(e) en contact avec d’ancien(nes) au pair.
  • Renseignez vous sur la ville où vit la famille avant d’accepter.

Il y a en général des groupes Facebook d’au pair dans chaque ville, ça aide à faire des rencontres et se sentir moins seul(e). 🙂

Un dernier mot, un dernier conseil ?

Ne vous posez pas trop de questions, on ne vit qu’une fois, foncez et réalisez vos rêves !