Voyager en Amérique du Sud : nos conseils !

Organiser un grand voyage et traverser différents pays, c’est long et pas toujours évident. Voici donc quelques astuces pour vous aider à préparer un merveilleux périple à l’autre bout du monde : l’Amérique du Sud.

L’Amérique du Sud est un sous-continent qui offre des merveilles visuelles qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Elle regroupe divers pays plus ou moins pauvres où se mêlent jovialité, fraternité et solidarité. L’atmosphère du sud-ouest, unique, et la pauvreté économique n’effacent en rien la richesse culturelle de ces pays.

Partir en Amérique du Sud nécessite beaucoup d’organisation, mais comme n’importe quel voyage, c’est possible. Voici une liste indispensable pour pouvoir voyager l’esprit léger et profiter de chaque découverte en oubliant le reste.

Mais, avant de nous envoler ensemble sur ce continent, découvrez cette vidéo de la Bolivie qui devrait vous faire rêver :

Voyager en Amérique du Sud

Aspect financier

Tout d’abord, un des éléments les plus importants du voyage, c’est évidemment l’aspect financier. Contrairement aux stigmates que nous avons tous, la vie en Amérique du Sud est relativement chère. N’hésitez pas à favoriser les auberges, beaucoup de gens ont des a priori les concernant mais elles sont pourtant le point essentiel de rassemblement de toutes les nationalités du monde. Ne croyez pas vous retrouver coupé chez l’habitant, ce n’est pas le cas ! Une auberge moyenne peut aller jusque dans les 20 euros la nuit, il est donc favorable de préférer les dortoirs lorsque ces derniers répondent aux normes de sécurité (pas plus de 10 pour une question de confort, des casiers pour y ranger ses affaires, etc.).

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Le point essentiel pour bien choisir son auberge à des milliers de kilomètres de distance, c’est avant tout de regarder son emplacement avant son prix. La sécurité passe avant tout, une auberge recluse de la ville dans les campagnes ou aux extrémités de la ville sera certes moins chère mais beaucoup moins sûre. Pour être tombée dans le piège et avoir séjourné dans une auberge miteuse avec trois pèlerins pour le moins étranges, ne pensez pas à l’argent, pensez à vous d’abord !

En ce qui concerne la nourriture, c’est tout le contraire du logement. Vous pourrez facilement trouver de quoi vous remplir l’estomac pour 1 euro 50. Si on parvient à manger sans dépenser, sachez aussi que dans ce continent, on y mange très mal. Le deuxième pays dans le monde à souffrir de l’obésité reste quand même le Mexique, cela vous donne une idée de la façon dont on y mange. Essayez de favoriser les repas équilibrés, quitte à payer un peu plus…

Voyager léger

La plus grande erreur que vous, voyageur chevronné, ne commettrez pas, c’est de partir avec une énorme valise. Ayant fait une fois cette erreur (oui, j’ai commis absolument toutes les erreurs possibles en voyage), il est très difficile de se déplacer lorsque l’on est encombré. Prenez le minimum syndical, à savoir quelques vêtements, de bonnes chaussures de randonnée et l’indispensable appareil photo. N’oubliez pas que vous quittez l’Europe et, par conséquent, laissez toute technologie derrière vous (et puis n’est-ce pas là un point essentiel du voyage). Inutile de prendre smartphone, iPod et autres gadgets inutiles durant votre périple. Si vous le pouvez, prenez deux téléphones (vieux si possible) et, en cas d’agression (toujours prévoir le pire) donnez le téléphone qui ne vous sert pas.

Ce que je fais personnellement, c’est que j’ai tout en double. Téléphone, carte de crédit ou autres, cela peut toujours vous servir car on n’est jamais trop prudent !

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N’oubliez pas qu’en Amérique du Sud, les saisons sont inversées par rapport à l’Europe. Si vous partez durant les grandes vacances, les températures varient énormément selon le pays dans lequel vous vous trouvez. Plus vous vous situerez en hauteur, plus il faudra vous équiper. Vous passerez d’environ 24°C à Rio de Janeiro à 13°C à São Paulo. Egalement, vous trouverez au Chili des températures avoisinant les 16°C durant la journée et la nuit passera en négatif. Ne partez pas avec une tonne de pulls, ce n’est pas nécessaire, pensez bien à prendre des sous-pulls que vous aurez plus de facilité à changer. De surcroît, prenez des collants à mettre sous votre pantalon et des chaussettes relativement chaudes. La nuit, il n’y a pas de chauffage, vous ne pouvez compter que sur vous 😉

Point sécurité

Le point sécurité se rapporte avec le thème précédent, à savoir voyager léger. À partir du moment où vous atterrissez, même à l’aéroport au moment de changer votre argent, ne mettez jamais vos billets en évidence. Une fois l’argent changé, n’ayez jamais une grosse somme au même endroit, éparpillez là (un peu dans une poche de votre pantalon, un peu sous votre semelle de chaussure, un peu dans votre sac). Ne laissez pas de somme conséquente dans votre porte-monnaie et laissez le nécessaire en France (par exemple votre permis de conduire). Ne laissez également jamais votre passeport à l’auberge, ayez le toujours sur vous : les passeports sont convoités, bien plus que l’argent !

Les étrangers sont toujours bien accueillis mais les regards peuvent se faire insistants pour les personnes aux cheveux et aux yeux clairs. N’insistez pas, n’essayez pas de soutenir le regard et surtout, évitez d’avoir des bijoux, montres ou autres accessoires en évidence.

Plus on ressemble à un touriste et plus on a de chance de se faire embêter.

Pour ce qui est du soir comme de la journée, prudence est mère de sûreté. Cela peut surprendre mais lorsqu’il pleut, les rues sont évidemment plus vides et les étrangers sont alors déconseillés de sortir : suivez ce conseil et n’allez pas vous aventurer seul dans les rues de Rio, La Paz ou encore Santiago. Il en est de même pour la nuit, n’allez pas vous balader dans des ruelles sombres, qu’importe qu’elles vous attirent par leur authenticité, vous attendrez le lendemain, d’autant plus que, même sans l’accoutrement du touriste, on reconnaît facilement un européen.

Il est souvent déconseillé de partir seule lorsqu’on est une femme ou même deux, mais le contraire est aussi vrai pour les hommes à partir du moment où l’on manque de prudence. N’importe qui peut partir à condition de se montrer raisonnable et de respecter les coutumes de chaque pays.

Coutumes

En Amérique du Sud, les pays sont chauds et la mentalité aussi. Les gens sont chaleureux et, contrairement aux pays froids qui sont extrêmement pudiques, ils n’ont aucune gêne à exprimer leur contentement par des gestes amicaux. Par exemple, dans l’Etat de Rio, pour saluer les gens, c’est soit une seule bise, soit une légère étreinte. Tenter d’embrasser deux fois pour saluer peut sembler impoli car c’est un signe de distance. Cela peut surprendre au début mais rassurez-vous, on s’y habitue très vite et surtout, on y prend goût !

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Egalement, ne pas laisser de pourboire est assez mal vu. Bien évidemment, vous n’êtes pas obligés de le faire à chaque fois, cependant nous, français, avons tendance à souvent l’omettre et c’est quelque chose que les Sud-Américains prennent en compte (l’image que nous véhiculons dans ces pays-là est la radinerie ou encore l’égoïsme). Par ailleurs, plus l’endroit où vous vous situez est local, plus les gens ont l’habitude de se saluer dans la rue. C’est un signe de respect qui ne doit évidemment pas être ignoré et auquel il est plus agréable d’y répondre. Vous êtes à l’étranger, oubliez ce que vous connaissez et lâchez-vous, n’oubliez pas qu’à chacun de vos voyages, vous représentez le pays d’où vous venez et il est primordial de laisser une bonne image de ce dernier aux habitants du pays où vous séjournez.

Arrêts indispensables

Vous ne savez pas par où commencer ce périple fou ? Je vous comprends, le choix est rude. Petite étudiante sans revenus, j’arrive à voyager sans aucun problème, alors pourquoi pas vous ?! Voici une liste de pays et paysages que je vous conseille vivement afin d’éviter que vous n’alliez vous embarquer dans une ville qui n’a aucun intérêt particulier. C’est évidemment un choix subjectif mais qui, je pense, mettra tout le monde d’accord.

L’étape incontournable d’un séjour en Amérique du Sud est évidemment… Rio de Janeiro, au Brésil ! Je conseille souvent de se rendre dans les capitales de chaque pays mais, pour le Brésil et seulement pour le Brésil, je vous le déconseille particulièrement. Brasilia est une ville nouvelle qui n’a aucun intérêt historique ou visuel, contrairement à Rio qui regorge de merveilles et de découvertes plus époustouflantes les unes que les autres.

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La deuxième étape que je vous conseillerais est San Pedro de Atacama au Chili. Si ce pays vous intéresse, il est possible de remonter le Chili en bus à partir de Santiago pour arriver à San Pedro, petite ville perdue au milieu du désert qui fleurit en été ! Entourés des montagnes, lacs et geysers, vous serez dépaysés et émerveillés au plus haut point ! Si le bus vous semble trop long (24 heures de trajet), il vous est toujours possible de prendre un avion local à partir de Santiago pour rejoindre Calama et y faire escale un jour ou deux. Il ne vous restera alors plus que deux heures de bus pour rejoindre San Pedro, ce qui vous fera alors gagner du temps !

san pedro

De San Pedro de Atacama, avec de nombreux organismes (évitez Colque-Tur que vous trouverez sur place), il vous sera possible de rejoindre le Salar de Uyuni en Bolivie en 4×4 et ainsi profiter du paysage durant votre traversée où vous vous arrêterez pour compléter la beauté qu’offre la nature. Le Salar de Uyuni est le plus grand désert de sel au monde et c’est probablement la seule description qu’il est possible de lui donner. Rien ni personne ne peut expliquer la beauté qu’est ce lieu de perdition. Il est certain qu’il faut le vivre pour le croire. Prévoyez toujours de quoi boire (l’eau n’est pas potable dans ces pays là). À 4800 mètres d’altitude, les nuits sont TRES froides, les températures avoisinent les -20 degrés alors faites très attention de prendre le nécessaire pour ne pas finir congelés.

Salar_de_Uyuni

Si vous suivez tous ces petits conseils, il n’y a aucune raison pour que votre voyage ne se déroule pas à merveille ! Tant de splendeurs sont encore à découvrir comme l’île de Pâques, le Machu Picchu, les chutes d’Iguzu et pleins d’autres encore !  Le monde vous ouvre ses bras, foncez et profitez de chaque instant afin de savourer la magie du voyage et n’hésitez pas à découvrir de nouveaux conseils et destinations dans notre blog voyage !

  1. Bonjour,

    Pour les personnes qui ont fait le tour de l’Amérique du Sud, combien de temps compter pour faire le max de pays, si il y a des choix à faire, quels pays n’avez-vous pas fait et surtout, quel budget pour deux personnes en sac à dos ?

    Merci,
    Camille

  2. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant.
    Serait il possible de vous contacter par mail pour prendre vos conseils ? Je pars l’année prochaine pour un an en Amérique Latine et j’ai pleins de question!
    Merci beaucoup par avance,
    Julie

  3. N’importe nawak. Entre ceux qui négocient à outrance pour gratter 10 centimes et ceux qui, à l’inverse, donnent des pourboires, et stigmatisent ceux qui ne le font pas (radinerie, égoïsme) : deux extrêmes! Et dans les deux cas, je trouve qu’il y a une sorte de mépris. (Comme au Japon et en Chine, c’est même un manque de respect il me semble, et je pense pareil.) Faut rester neutre et pi c’est tout 🙂
    Genre c’est pas obligé mais faut le faire quand même sinon… blablabla
    « Nous Français » évidemment, c’est pas du tout dans notre culture, et chaque pays à sa propre identité et tant mieux. Je suis un français qui pense comme un français, se comporte comme un français et chez nous c’est très peu répandu et même de plus en plus rare. Cette culture du pourboire qui se développe partout, ce sont les anglophones qui la pratique chez eux (environs 15 % du prix) et qui la propage partout dans le monde comme ci c’était la norme, parce que c’est absolument inconcevable de ne rien donner chez eux. Évidemment, ça peut créer une attente de la part des locaux. Avec nos euros plein les poches, et eux qui bien souvent n’ont même pas la possibilité de se s’offrir un passeport, et qui vivent du tourisme, y a forcément des attentes. Ont t-ils conscience que quand on est chez nous, on se serre aussi la ceinture pour vivre et payer les factures? Rien à faire de me faire passer pour quelqu’un qui a des oursins dans les poches. Je suis poli, même sans doute plus poli que la plupart des commerçants qui me reçoivent et qui ne méritent rien d’autre que le prix initial. Si on doit donner 10 fois par jours pendant des mois, on s’en sort plus… Je ne suis ni radin, ni égoïste, mais je suis pas non plus une banque ni un bienfaiteur. Que les quelques milliardaires de cette planète, qui accaparent à eux-seuls plus de richesse que la moitié de la population mondiale, donnent leur pognon et la partage…

  4. J’ai habité jusqu’à l’age de 17 ans au Chili, dans un ville moyenne sur la côte pacifique. Tout le monde buvait de l’eau de robinet, même les immigrés européens qui arrivaient nombreux. Ce n’est pas l’eau qui pose problème. Attention aux commerçants ambulants et comme dans tous les pays il ne faut jamais consommer des fruits sans laver. Avant de sortir, se renseigner auprès des autochtones les quartiers à ne pas fréquenter. Dans les cars, les bus, le métro, les gens vous adressent la parole facilement, si vous parlez espagnol, profitez de l’occasion. Soyez prudentes, les femmes, un regard trop insistant peut être considéré comme une invitation à la drague. A partir de 2017, le harcèlement de rue est un délit. Dans les grand villes il y a des flics. N’hésitez pas. Pour des raisons politiques plus que budgétaires, le français n’est plus enseigné dans l’éducation nationale. Les jeunes ne le parlent plus. Un énorme gâchis. Dans beaucoup de domaines le Chili a été étroitement lié a la France dès premiers jours après son indépendance. Les élites envoyaient les enfants faire ses études en France et pour les intellectuels et artistes, c’était le passage obligé. Le mouvement radical et laïque de la deuxième moitié du XIX siècle, la démocratie chrétienne sont nés de ce métissage intellectuel.

  5. Bonjour.. je pars pour 3 mois en Am du Sud .. je suis canadienne 69 ans , je parle couramment espagnol et portugais… j’arrive à Cartagene,Colombie et je veux faire un road trip en passant par Ecuateur, Pérou. Chili, Brésil.. sur les pas du passé un voyage que j’ai fais il y a 40 ans auparavant. Inutile de dire que tout a changé énormément, rie ne sera pareil… un voyage costaud qui m’attend mais je suis bien préparée.
    Si vous avez de bonnes adresses d’auberge et d’endroits sympas c’est tjrs bienvenu les conseils de routards… merçi

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