Visiter la Georgie: Entre culture, nature et gastronomie

La Géorgie ?! Mais qu’est-ce que tu pars faire en Géorgie ? – c’est la réaction classique dont m’ont fait part la plupart de mes amis et connaissances lorsque je leur annonçais mon voyage dans ce pays mystérieux situé entre l’Europe et l’Asie.

Visiter la Georgie: Entre culture, nature et gastronomie

Contrairement à l’Europe de l’Est, où La Géorgie commence à devenir une destination phare, ce pays à l’héritage riche, ex membre de l’URSS, situé entre l’Arménie, l’Azerbeidjan, la Turquie, la Russie et l’Abkhazie est aujourd’hui souvent méconnu des voyageurs français. A 5h30 de vol de Paris et avec des prix de vols compris entre 200 et 300 euros, il ne faut donc pas trop tarder pour partir à sa découverte…

Le Lonely Planet le décrit comme l’un des pays “Les plus beaux au monde”: en plus d’être bon marché, sa nourriture, ses vins, sa culture, mais surtout sa nature incroyable en feront rêver plus d’un. Petit tour d’horizon d’un pays hors du commun.

La Géorgie, une histoire de goûts

J’ai rarement mangé (et bu) aussi bien qu’en Géorgie. J’ai rarement mangé pour si peu également (en dehors de l’Asie, certes): les prix des plats locaux se trouvent en général de l’ordre de 2 à 5 euros.

Le Khinkali est l’un des plats géorgiens les plus populaires: il s’agit d’un gros ravioli à la viande ou, moins souvent, au fromage, qu’il faut manger avec ses mains avec toute une technique très particulière – d’abord aspirer la sauce qui s’y trouve, puis déguster le met. Il est certes complexe à manger (on s’en met partout si on n’est pas un pro… mais délicieux !).

Et pour n’en citer qu’un deuxième, ce serait le Mtsvadi (oui, c’est imprononçable, comme beaucoup de mots géorgiens): il s’agit là de ce que nous pourrions appeler, tout simplement, une brochette. La différence avec les brochettes que nous avons l’habitude de déguster, c’est qu’en Géorgie, les animaux sont élevés en pleine nature et non de manière industrielle – la liberté des animaux est telle qu’il n’est pas rare, d’ailleurs, de devoir faire face à des embouteillages de vaches sur la route, comme en Inde – ce qui fait que la qualité de la viande est tout simplement exceptionnelle. Et c’est donc en Géorgie que j’ai mangé la meilleure viande de ma vie.

Et c’est donc en Géorgie que j’ai mangé la meilleure viande de ma vie.

Les vins géorgiens n’ont, eux aussi, rien à envier aux vins français. Lors de votre passage en Géorgie, arrêtez-vous donc dans la région de Kakheti, et offrez vous une petite dégustation de sept vins (dont le préféré de Stalin !) pour la modique somme de 20 lari, soit environ 8 euros.

signagi photo 1

L’arrêt idéal pour une découverte optimale de la nourriture et du vin géorgien est le superbe village de Signagi, situé à environ 110 kilomètres de la capitale, Tbilissi. J’y conseille par ailleurs vivement la Wine and Bread Guest House, où j’ai eu la chance de déguster du vin maison à foison, un accueil parmi les meilleurs de ma vie, et c’est surtout là-bas que j’ai pu déguster les meilleurs brochettes de ma vie ! 😉

Des monastères à couper le souffle

photo 2 - vue depuis le monastere d ananuriTrès majoritairement orthodoxe, le pays regorge de monastères superbes et particulièrement bien préservés. Les plus célèbres, Ananuri – bâti autour d’un lac turquoise – ou Gergeti – situé au sommet d’une montagne près du village de Kazbegi, à 2400 mètres d’altitude – nous plongent dans un décor féerique qui n’est pas sans rappeler celui de Game of Thrones.

Cependant, les monastères moins célèbres valent tout autant le détour : sur votre route, n’hésitez pas à partir à la découverte de petites abbayes dont vous n’aurez jamais entendu parler, vous risquerez d’avoir de bonnes surprises (comme ci-dessous) !

photo 3 - petit monastere

Des paysages qui n’ont rien à envier aux merveilles du monde

Mais outre sa nourriture et ses monastères exceptionnels, la beauté de la Géorgie repose avant tout sur sa nature extraordinaire. Entre montagnes, forêts et déserts, c’est un pays qui ravira les amoureux des grands espaces.

Entre montagnes, forêts et déserts, c’est un pays qui ravira les amoureux des grands espaces

Mais pour partir à la découverte de ces terres fabuleuses… soyez patients ! Les trajets sont longs, les routes souvent pas complètement au point, et les habitants plutôt très relax sur les horaires… une blague géorgienne populaire dit d’ailleurs que les horaires GMT signifient ici le “Georgia Maybe Time” 😉

Kazbegi

Kazbegi est la destination touristique géorgienne par excellence. Son monastère Gergeti, situé à 2400 mètres d’altitude, se trouve en une d’au moins 50% des guides de voyage. Et ce n’est pas un hasard. Une fois arrivé au sommet du mont Gergeti sur lequel le monastère se trouve – à pieds, à cheval ou en 4×4 (ne tentez pas l’ascension en voiture “normale”, elle risquerait d’y rester !) -la vue est tout simplement grandiose et vous ressentirez un goût de liberté certain.

photo 4 - kazbegi

Le village de Kazbegi est par ailleurs un emplacement de choix pour tous les amateurs de sensations fortes : vous aurez la possibilité d’y faire l’ascension du mont Kazbeg, seconde montagne la plus haute de Géorgie (5047 mètres d’altitude) ou pourrez en prendre plein les yeux lors d’un saut en parapente avec en prime, une vue imprenable sur le Caucase.

Outre son emplacement, Kazbegi dispose d’un avantage de taille, celui de sa facilité d’accès. Le village ne se trouve qu’à une petite centaine de kilomètres de Tbilisi, la capitale, et la route qui y mène est probablement l’une des plus modernes – et des plus pittoresques – de toute la Géorgie ! De plus, de nombreuses “marshrutka”, taxis de groupe géorgiens, quittent la capitale ainsi que Kazbegi au quotidien, rendant l’accès particulièrement facile.

Le Vashlovani National Park

Si vous êtes moins branché montagne et plus intéressé par des paysages désertiques, alors le parc national de Vashlovani est fait pour vous.

photo 5 - vashlovani

Vous serez littéralement “seul au monde” dans cet endroit immense et particulièrement méconnu, où les touristes sont très rares. Ses habitants principaux n’en sont donc pas des géorgiens, mais des tortues et …serpents (dont quelques espèces venimeuses) ! Si vous ne redoutez pas nos amies les vipères, vous vous y sentirez donc particulièrement bien lors d’un trek à pieds, sinon, un safari en 4×4 fera parfaitement bien l’affaire, et vous assurera une bonne dose de sensations fortes, au vu de ses routes quasi impraticables…

Aussi, ne vous attendez pas à des chambres de luxe, ni à de la wifi : les quelques bungalow proposés par le parc national se trouvent quelque part entre une rivière et trois canyons, et ne vous proposeront bien évidemment ni supermarché ni restaurant. Vashlovani est un endroit qui s’adresse à tous ceux qui souhaitent donc vivre une aventure hors du temps.

Tusheti

Comment décrire la région de Tusheti, si ce n’est comme un havre de paix au bout du monde ? Monts enneigés, rivières bleues claires, et anciennes tours de garde qui jaillissent au milieu de nulle part sont en rendez-vous pour cet endroit au charme fou.
Mais attention, visiter Tusheti, ça se mérite ! Et seuls les plus patients et les plus courageux arriveront à destination. Car la route qui mène à Omalo, village phare de la région, est digne de celles qui se situent au fin fond de l’Himalaya. Les habitants de la région sont d’ailleurs particulièrement fiers du fait qu’elle ait été classée parmi les 10 routes les plus dangereuses au monde par la BBC. La région n’est par ailleurs accessible que quelques mois dans l’année, entre juin et septembre. Faites donc attention à vos dates de départ, vous ne voudriez quand même pas y rester coincés 9 mois 🙂

photo 6 - tushetiPour arriver à destination, vous passerez donc par une route de 70km de long, qui nécessitera environ 5 ou 6 heures de votre temps. Vous traverserez des rivières, des forêts, roulerez au bord de ravins du haut de 3 000 mètres d’altitude, pourrez admirer des sommets enneigés et devrez sans doute faire face à un ou deux embouteillages causés par des vaches.
Une fois arrivés à destination, la vue et la paix qui s’offriront à vous seront à la hauteur de vos efforts : vous vous trouverez devant un monde différent, plein de traditions, où l’équitation est un moyen de transport bien plus courant que la voiture. Là encore, pas de wifi, pas de réseau, probablement pas d’eau chaude, mais une déconnexion totale de la réalité et une immersion dans la culture géorgienne certaine !

Là encore, pas de wifi, pas de réseau, probablement pas d’eau chaude, mais une déconnexion totale de la réalité et une immersion dans la culture géorgienne certaine !

Pas besoin de vous rendre jusqu’en Nouvelle-Zélande pour ressentir une communion totale avec la nature – des alternatives existent ! La Géorgie, bien moins coûteuse et tout aussi belle, mérite elle aussi, toute votre attention. Petite astuce cependant: pensez à prendre quelques cours de russe, il pourra vous être, pour une fois dans votre vie, bien plus utile que la langue de Shakespear 😉

Merci à Julie pour cet article invité qui intéressera beaucoup de monde! Vous souhaitez aussi partager une aventure? Contactez-moi directement par ici 🙂

  1. Le Russe est-il vraiment indispensable ? On m’avait dit que les Georgiens n’étaient pas fan du Russe, surtout que leur langue (ქართული ენა) ne s’écrit pas en caractères cyrilliques !

    1. Salut Datsu, le russe est en effet fortement conseillé. Même s’ils ne sont pas forcément fans de la Russie, les Géorgiens – surtout dans les régions moins touristiques – parlent bien mieux russe qu’anglais ! Après, si tu préfères apprendre des bases de géorgien, c’est tout à ton honneur 😉

  2. bonjour, la langue géorgien semble être difficile pour la prononciation mais il est facile à apprendre ; en plus c’est une langue unique au monde qui appartient aux 14 langues ibéro caucasiens et qui existe dépuis presque 3 siécle…beaucoup avant que la langue russe..(9 siécle)je trouve quil faut ajouter aussi que l’écriture géorgien fait partie de patrimoine de l’unesco .. cest une information que j’ai trouvé utile à partager ..ce qui concerne le russe ,l’ancienne génération parle le russe (à partir 45 ans )alors que la jeunesse l’anglais… et je voulais encore rajouter que ..lAbxasie est la Géorgie même si elle est annexée aujourd’hui par la Russie , cest une territoirre géorgienne comme l’Ossetie du sud également annexée par la Russie…

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