Tout savoir sur le marathon de New-York

Il y a deux semaines, le marathon de New-York a eu lieu. Une amie à moi, Morgane, a eu l’occasion d’y participer et revient sur cet évènement extraordinaire qui marquera sans doute tous ses participants à vie. Perso, ca me donne vraiment envie de le faire une fois dans ma vie… Faudrait que je pense à me préparer à ce combat contre mon corps 🙂

Tout savoir sur le marathon de New-York

42 km. 50 000 runners. 3 millions de spectateurs… De l’excitation à la fatigue. De la joie à la souffrance. Des larmes au sourire. Des crampes. Encore des crampes. Le sentiment de bonheur intense, de liberté, de fierté lorsque l’on franchi la ligne d’arrivée…

De Staten Island à Manhattan en passant par Brooklyn, le Queens, le Bronx et Harlem. Du pont du Verrazano à Central Park, en passant par la skyline de Manhattan, Queensboro Bridge ou encore la 5ème avenue… Welcome to NYC Marathon !

4h45. Le réveil sonne. Dimanche 1er novembre 2015. C’est le jour J. Le jour que quelques milliers de runners du monde entier attendent depuis plus d’un an et demi. Moi y compris. J’enfile mon short et mon t-shirt, j’attache mes baskets et j’accroche mon dossard.

5h45. Départ en bus de Manhattan pour rejoindre la ligne de départ située à Staten Island, au sud de New York. On assiste émerveillé au réveil de la ville. Tout le monde est calme, le calme avant la tempête.

7h00. Le bus arrive enfin à destination et les portes s’ouvrent sur un gigantesque flux de coureurs. Tel un contrôle de sécurité à l’aéroport, les agents vérifient nos sacs et nous passons au détecteur de métal avant l’entrée sur le village. Le départ ne sera donné qu’à 9 heures pour les premiers coureurs. C’est donc parti pour plusieurs heures d’attente.

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10h00. Derniers préparatifs, l’excitation monte.

10h20. La vague n°3 rentre dans les SAS puis avance progressivement jusqu’à la ligne de départ.

10h40. L’hymne national américain retentit. Deux coups de pistolet sont tirés et c’est parti ! Quelques milliers de runners s’élancent sur le pont du Verrazano. Les deux premiers kilomètres sont rythmés par quelques cris, quelques chants. Puis chacun se concentre pour rentrer dans sa course et l’ambiance redevient plus calme, l’espace de quelques instants seulement.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

5 km. C’est l’arrivée dans Brooklyn. Le marathon de New York est réputé pour son ambiance hors du commun : véridique. Plus qu’un événement sportif, c’est une fête pour les américains. Tout au long du parcours les supporters sont au rendez-vous et partagent l’effort avec nous, bien déterminés à nous pousser jusqu’à la ligne d’arrivée. Répartis de part et d’autre de la rue, ils nous tapent dans les mains et certains nous distribuent quelques ravitaillements. Des banderoles s’agitent et les encouragements se succèdent. Leur soutien est si magique que l’on en oublie la course elle-même.

10 km. So far so good. L’ambiance est toujours au rendez-vous. Et les français aussi ! La communauté est très largement représentée depuis des années : plus de 5000 coureurs cette année. Plusieurs drapeaux tricolores s’agitent parmi les spectateurs à chacun de nos passages.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

15 km. J’avale un second gel énergétique. Ecoeurant. Un verre d’eau et c’est reparti. Sur l’écran géant, on assiste à l’arrivée du premier coureur, en 2h10. Déjà ?! Comment c’est possible ça ?

21 km. Le semi, enfin ! Mais l’excitation de ce passage symbolique retombe à l’arrivée dans le Queens : aucun spectateur, zéro ambiance. Vivement Manhattan. Mes jambes deviennent lourdes, beaucoup trop lourdes. L’arrivée sur le Queensboro bridge n’arrange pas les choses. La montée est beaucoup trop raide à ce stade de la course. Tant pis, je marche. Et je profite de la vue sur la skyline de Manhattan, au passage. Je me remets à courir dans la descente. La fin du pont approche et j’aperçois la foule en contre bas.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

25 km. Arrivée à Manhattan et bain de foule sur la première avenue. Toute la ville est descendue dans la rue. Les spectateurs nous aident à affronter la longue ligne droite qui se dessine à l’horizon.

30 km. L’ambiance est euphorisante mais peine à faire oublier les douleurs. Quelle idée de m****, j’en peux plus ! L’espace de quelques instants, nous quittons Manhattan pour le Bronx. Sur le pont retentit un magique « Welcome to the Bronx ». Un sacré coup de boost.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

35 km. Arrivée sur la 5ème avenue. Début d’une montée interminable. Un peu de marche, mais pas trop. Ce n’est pas le moment. Il ne reste plus que quelques kilomètres et la fin n’a jamais été aussi proche.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

38 km. Entrée dans Central Park. Un peu de descente, enfin. Les derniers km sont longs. Quoi ? 39ème km ?? C’est tout ?!! C’est pas possible ils se sont trompés. C’est la fatigue et la douleur qui parlent.

40 km. Plus que deux.

41 km. Plus qu’un.

42 km. Plus que quelques mètres.

42, 195 km : DONE. Quelques larmes de bonheur, de soulagement, de fatigue. Un joli combo d’émotions, difficile à exprimer. J’en avais rêvé de cette ligne. J’ai bien cru à certains moments ne jamais l’atteindre. Mais je l’ai fait, on l’a fait.

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Crédit photo : tcsnycmarathon.org

(…)

Si le départ de l’édition 2015 du marathon de New York a bien été donné le dimanche 1er novembre, celui des inscriptions a quant à lui débuté… un an et demi plus tôt ! En effet, ce marathon est le plus convoité par les runners du monde entier. Les places sont chères : près de 100 000 personnes souhaitent y participer chaque année mais seulement la moitié d’entre elles recevra son précieux dossard.

Alors, où ? quand ? comment ? Trois solutions s’offrent à vous, la dernière étant la plus répandue.

  • 1° Avoir réalisé un très (très, très, très) bon temps lors des dernières éditions des plus grands marathons internationaux : des places sont réservées aux coureurs ayant réalisé un temps qualificatif.
  • 2° Etre tiré au sort : les américains raffolent de cette pratique de sélection qui n’est pas uniquement réservée à la carte verte, mais aussi au marathon ! Solution aussi alléchante que risquée néanmoins car la probabilité d’obtenir un dossard par ce système est d’environ 20% seulement. En effet, plus les années passent, plus les prétendants sont nombreux, et moins les chances d’être tiré au sort sont élevées…
  • 3° Passer par une agence : comptez 2000 dollars pour le billet d’avion, 4 nuits d’hôtel et le dossard.

Cette dernière solution est certes la plus coûteuse mais c’est celle qui vous garantira le plus de chances de participer au marathon. Au total, 7 agences de voyages en France (dont, par exemple, France Marathon et Thomas Cook) ont l’autorisation de vendre des prestations comprenant l’inscription et la participation au marathon. Payez une telle somme ne vous garantit pas pour autant une inscription. La règle est la suivante : premier arrivé, premier servi. D’une part, chaque agence dispose d’un nombre de places limitées. D’autre part, chaque agence a l’obligation de vendre ses dossards uniquement aux personnes résidents dans le pays dans lequel elle intervient. Ainsi, il faut s’y prendre un an à un an et demi à l’avance (au minimum) pour s’assurer un dossard. L’édition 2016 a lieu le dimanche 6 novembre, et les places sont déjà en vente depuis… mai-juin 2015 !

Bon marathon à toutes et à tous 🙂

  1. Ah je rêve de le faire, après celui de Paris cette année 🙂 Mais les 2000€ pour 4 jours me refroidissent quand même un peu, et les 1 an et demi en avance aussi… Mais je le ferai bientôt c’est sûr ! J’en profiterai pour visiter la Grande pomme en même temps !

  2. WTF ! Comment j’ai pu rater cet article, moi qui croyais être ta plus grande fan !! 😉

    Alors au final, tu l’as fait en combien de temps ? Mon père y était aussi (j,ai essayé de voir sur tes photos si je le voyais, mais autant dire que c’est une perte de temps hein…), il l’a fait en 5h tout pile me semble-t-il, 60 ans… Je garantis pas d’être capable d’en faire autant à son âge, mais j’ai fait le pari stupide d’en faire un avec lui (euh je ne cours JAMAIS, jamais…) si on le fait dans un endroit qui nous tente à tous les deux… Sûrement Rio de Janeiro ou Tokyo en 2017 ! En attendant, je vais peut-être (je dis bien peut-être…) m’entraîner à celui de Sydney en septembre prochain hein !!

    Ah ça doit être une ambiance fantastique n’empêche celui de New York, tellement mythique… !

    Bravo en tout cas 🙂

    1. Heyhey Jenny, tu t’es laissée emporter par le titre sans lire l’introduction :p
      Perso, j’ai juste fait la photo de mon amie Morgane après son marathon… C’est déjà beaucoup de travail, non? 🙁
      Je vais le faire un jour, c’est sûr! Maintenant, faut savoir quand!

      1. Le pire c’est que j’ai bien tout lu avant de laisser un commentaire… oui, oui, tout… sauf ces quelques petites lignes d’intro placées avant le rappel du titre ! Bouh honte à moi !! Leçon du jour : ne jamais zapper les intros, JAMAIS 🙂
        Bravo à ton amie en tout cas, faut avoir un sacré moral pour réussir à aller jusqu’au bout ! Et bravo à toi pour ton énorme travail photographique pour cet article 😉

  3. Bonjour, petite question, combien de jours avant conseillez vous d’arriver pour être… à peu près frais… soit j’opte pour une découverte -en restant raisonnable- de la ville et arrivée le mercredi soir, pour repartir le mardi. Soit arrivée le vendredi soir pour repartir le jeudi et profiter de la ville après le marathon… qu’est ce qui est le mieux à votre avis ???

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